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Comment évoluent les cheptels bio ?   

Les cheptels d’animaux bio ont continué pour l’essentiel de progresser entre 2021 et 2022, selon les dernières données de l'Agence Bio. Par ailleurs, un récent sondage montre que malgré le contexte économique les Français gardent une bonne opinion de la viande bio. 

vache dans un pré sous un arbre
Le nombre de vaches allaitantes bio a reculé entre 2021 et 2022
© Réussir

Différents cheptels bio ont enregistré des hausses entre 2021 et 2022 d’après l’Agence bio.

C'est le cas en brebis allaitantes bio. En 2022, leur nombre a connu l’une des plus grandes croissances en une décennie (+11,2 %). C'est même la troisième hausse la plus importante après celle de 2017 (+14,4 %) et de 2018 (+12,2 %). En dix ans, ce cheptel n'a fait que progresser, avec certaines années des hausses limitées comme + 0,9 % en 2020.  

Croissance régulière chez les chèvres bio  

Le nombre de chèvres bio a augmenté de 9,7 % en 2021 et 2022. La France en comptait 106 548 fin 2022. La hausse est croissante depuis 2020. Le nombre de chèvre bio a progressé de 5,1 % en 2020 et de 7,5 % en 2021. Cependant, la croissance ralentit par rapport aux années précédentes. Entre 2017 et 2018, le cheptel avait franchement progressé de 23,4 %.  

Hausse plus limitée en poules pondeuses  

Le nombre de poules pondeuses bio a quasiment stagné en an (+ 1,6 %). Déjà des hausses plus limitées ont été observées en 2021 (+ 5,6 %) contre + 32 % en 2018. Un tassement qui s’explique par le double contexte défavorable de la grippe aviaire et des fortes difficultés du marché de l’œuf bio

Moins de vaches allaitantes bio  

Le nombre de vaches allaitantes bio a légèrement reculé en 2022 (- 0,6 %) entre 2021 et 2022. L'an dernier, la France comptait 164 992 de vaches allaitantes. Cette baisse contraste avec la hausse modérée de 2021 (+1 %) et la conséquente de 2017 (+ 20,6 %) et de 2018 (+15,3 %). 

Première baisse en truies bio  

Le nombre de truies bio connaît son premier recul après huit années de hausse consécutive. Après le record de 2019 (+28,3 %), la hausse a été divisée par deux l’année suivante. Elle n’était plus que de 2,2 % entre 2020 et 2021. Le cheptel de truies bio s'est ensuite replié de 7 % entre 2021 et 2022, pour atteindre 17 034 têtes.  En cause, là encore, la forte tension sur les achats des ménages alors que c’est en porc que l’écart des prix entre le bio et le conventionnel est un des plus marqués. 

-11,9 % en poulets de chair bio  

La France a perdu 1 770 000 poulets de chair bio entre 2021 et 2022. Elle en comptait 13 126 902 fin 2022. C'est la première baisse en 10 ans. La croissance était plus modérée ces dernières années (+4,8 % entre 2020 et 2021 contre 17,2 % entre 2017 et 2018). La grippe aviaire en Vendée en 2022, forte zone de production bio, a durement frappé la filière.  

Les Français veulent acheter plus de viande bio  

Malgré un contexte économique très défavorable aux productions bio, en crise, les Français se déclarent toujours aussi favorables à la viande bio puisque “62 % des Français ont déclaré vouloir acheter des viandes bio au moins ponctuellement”, et “20 % disent en consommer au moins une fois par semaine”, selon un sondage pour Interveb réalisée par Opinionway.  Cette tendance s’expliquerait par “l’adéquation entre le mode de production durable des viandes bio et les attentes des consommateurs que ce soit en termes de protection de l’environnement (29 %), de défense d’une agriculture de proximité (33 %) et durable (33 %) ou encore de bien –manger (29 %) ”, a souligné l’interprofession française de bétail et de viande. 

Entre équilibre et plaisir 

L'enquête ajoute que les Français conjuguent équilibre et plaisir puisque 76 % considèrent qu’il s’agit de viande de qualité, 74 % de viande saine. Les repas en famille avec enfants restent la première occasion de consommer ces viandes. Enfin, 76 % des enquêtés associent ces viandes à un achat de “plaisir” et 68 % permettent “d’allier plaisir gustatif et équilibre alimentaire”. Toutefois, les Français n’en oublient pas le facteur prix, “71 % affirment être aujourd’hui plus attentifs au prix”.  

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