Peste porcine africaine : quelles seraient les conséquences économiques en France ?
Plusieurs acteurs de la filière porcine française ont estimé le contrecoup économique de la peste porcine africaine qui se propage aux frontières de la France.
Plusieurs acteurs de la filière porcine française ont estimé le contrecoup économique de la peste porcine africaine qui se propage aux frontières de la France.
Un plan d’intervention sanitaire d’urgence (pisu), en cas de contamination d’un élevage de porcs breton, a été simulé par plusieurs organisations professionnelles, entreprises de la filière porcine et les services de l’Etat français indique l’Institut du porc. L’objectif de cette simulation est d’évaluer les conséquences économiques de la peste porcine africaine (PPA) sur la filière française dans un contexte où des cas ont été identifiés à « une poignée de kilomètres de la frontière française ». Cette simulation s’inspire d’observations en Allemagne à la suite de la découverte d’un cas de PPA chez des sangliers sauvages.
Une perte liée à la chute des exportations de viande
La perte a été estimée entre 157 à 364 millions d’euros. En France, la découverte de la PPA conduirait à une baisse drastique des exportations. La balance commerciale serait déséquilibrée pendant plusieurs mois. Les exportations vers les pays de l’UE ne compenseraient pas la perte des marchés tiers. En effet, malgré les préconisations de l’organisation de la santé animale, de nombreux pays, dont la Chine, par crainte, n’importeraient en provenance d’un pays où des cas de PPA ont été recensés. Par conséquent, face à une offre abondante, la demande des abattoirs diminuerait comme les prix du prix du porc. En France, la PPA entraînerait une baisse des cours à la production (-14%), soit une perte entre 21 et 23 centimes/kg. La baisse des prix des pièces de découpes de porc est estimée à 27% pour les poitrines, 19% pour les longes, 17% pour les jambons et 7% pour les épaules. Actuellement, la France déploie des mesures pour prévenir la PPA sur son territoire (intensification des contrôles des populations sauvages et domestiques, établissement de zones de protection et de surveillance, recensement des détenteurs de porcs dans les départements frontaliers jugé à risque, évaluation de la biosécurité des élevages).