Aller au contenu principal

Peste porcine africaine : quelles seraient les conséquences économiques en France ?

Plusieurs acteurs de la filière porcine française ont estimé le contrecoup économique de la peste porcine africaine qui se propage aux frontières de la France. 

© Pixabay

Un plan d’intervention sanitaire d’urgence (pisu), en cas de contamination d’un élevage de porcs breton, a été simulé par plusieurs organisations professionnelles, entreprises de la filière porcine et les services de l’Etat français indique l’Institut du porc. L’objectif de cette simulation est d’évaluer les conséquences économiques de la peste porcine africaine (PPA) sur la filière française dans un contexte où des cas ont été identifiés à « une poignée de kilomètres de la frontière française ». Cette simulation s’inspire d’observations en Allemagne à la suite de la découverte d’un cas de PPA chez des sangliers sauvages.  

Une perte liée à la chute des exportations de viande 

La perte a été estimée entre 157 à 364 millions d’euros. En France, la découverte de la PPA conduirait à une baisse drastique des exportations. La balance commerciale serait déséquilibrée pendant plusieurs mois. Les exportations vers les pays de l’UE ne compenseraient pas la perte des marchés tiers. En effet, malgré les préconisations de l’organisation de la santé animale, de nombreux pays, dont la Chine, par crainte, n’importeraient en provenance d’un pays où des cas de PPA ont été recensés. Par conséquent, face à une offre abondante, la demande des abattoirs diminuerait comme les prix du prix du porc. En France, la PPA entraînerait une baisse des cours à la production (-14%), soit une perte entre 21 et 23 centimes/kg. La baisse des prix des pièces de découpes de porc est estimée à 27% pour les poitrines, 19% pour les longes, 17% pour les jambons et 7% pour les épaules. Actuellement, la France déploie des mesures pour prévenir la PPA sur son territoire (intensification des contrôles des populations sauvages et domestiques, établissement de zones de protection et de surveillance, recensement des détenteurs de porcs dans les départements frontaliers jugé à risque, évaluation de la biosécurité des élevages). 

Les plus lus

un graphique avec une courbe, sur fond de grains de colza, soja et tournesol
Les prix du tournesol grimpent encore avec la récolte catastrophique

Comment ont évolué les prix des oléagineux ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Zonage IAHP en Bretagne sur la plateforme PIGMA
Grippe aviaire : la France passe en risque élevé

Alors que la Bretagne compte 9 foyers de grippe aviaire depuis mi-août, c’est toute la France qui passe en niveau de risque…

A cargo ship loaded with refrigerated containers labeled 'Brazilian beef' sails across the ocean, with the Brazilian flag on the ship.
L’Europe importe-t-elle du bœuf aux hormones brésilien ?

Les autorités brésiliennes peinent à assurer la fiabilité des déclarations des opérateurs sur la non-utilisation d’hormones…

un poing géant aux couleurs du brésil écrase un tracteur
Mercosur : « Nous sommes aujourd’hui à un tournant décisif » s'alarment quatre interprofessions agricoles

Les interprofessions de la viande bovine, de la volaille, du sucre et des céréales étaient réunies aujourd’hui pour réaffirmer…

photo Eric Fauchon
« Le marché des produits halal a connu un fort ralentissement ces derniers mois » 

Les consommateurs des produits halal se sont détournés de la GMS en période d’inflation, fait rare pour ce segment qui a connu…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio