Viande bovine : qu’importe et exporte la France ?
La France exporte de la viande issue des jeunes bovins allaitants, importe celle en provenance de vaches laitières, ce qui lui permet d’équilibrer son offre et sa demande. Dans son étude Où va le bœuf, l’Idele précise le poids de ces échanges dans le disponible en viande bovine de la France.
La France exporte de la viande issue des jeunes bovins allaitants, importe celle en provenance de vaches laitières, ce qui lui permet d’équilibrer son offre et sa demande. Dans son étude Où va le bœuf, l’Idele précise le poids de ces échanges dans le disponible en viande bovine de la France.

16 % de la viande bovine produite en France est exportée, selon l’enquête « où va le bœuf » réalisée par l’Idele, sur la base des données de 2022. Un chiffre qui cache de fortes disparités. La viande issue des vaches allaitantes n’est pas exportée. À peine 2 % de celle issue des vaches mixtes et laitières quitte les frontières.
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60 % de la viande issue des jeunes bovins allaitants est exportée
Cette part monte à 9 % pour les génisses viande, 29 % pour les JB laitiers et 60 % pour les JB viande. 29 000 téc de quartiers arrière de JB sont partis en Italie en 2022, tandis que les quartiers avant étaient destinés à la Grèce (16 000 téc) et l’Allemagne (7 000 téc. La France exporte encore des carcasses entières, ce qui constitue d’ailleurs une part non négligeable des envois vers la Grèce et la Belgique. À noter que sur la viande de JB qui reste en France, la transformation pèse tout de même pour 59 % des usages.
La France exporte encore des carcasses entières
En 2024, les exportations se sont ressaisies
Les exportations françaises de viande bovine ont reculé en 2022, puis en 2023. Mais en 2024 elles ont retrouvé leur niveau de 2022. L’inflation s’est tassée en Europe ce qui a permis à la consommation de se reprendre. Quant à la concurrence de la viande française, notamment la Pologne, elle a été absorbée par le marché turc. Les exportations françaises ont progressé en volume de 11,2 % sur un an, tirées par des opportunités chez nos principaux clients (Italie, Allemagne, Grèce). Dans le même temps, les importations reculaient de 0,4 %.
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Des importations en provenance du troupeau laitier européen
Si la France exporte tant de viande issue de jeunes bovins, c’est bien car les consommateurs sont ici plutôt amateurs d’une viande rouge prononcée, au goût marqué, tandis que nos voisins préfèrent la viande plus claire, d’animaux plus jeunes, réputée plus tendre. Corollaire, la France est déficitaire en viande de vache. 92 % de nos importations sont de la viande issue de vaches, en très large majorité laitières, puisque les vaches et les génisses allaitantes ne pèsent que, respectivement, pour 7 % et 3 % de nos achats. Ces importations de viande de vache allaitantes proviennent notamment de Belgique, des carcasses et quartiers à destination de quelques boucheries. On y trouve aussi des races comme la Galice d’Espagne, l’Angus d’Irlande et la Piémontaise d’Italie.
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