Où en sont les investissements d’Uniplanèze
Le fabricant cantalien de spécialités auvergnates a débuté l’extension de ses locaux, et n’a pas fini d’investir.
Le fabricant cantalien de spécialités auvergnates a débuté l’extension de ses locaux, et n’a pas fini d’investir.
La pose symbolique de la première pierre d’extension d’Uniplanèze, à Saint-Flour (Cantal), a eu lieu en présence d’officiels ce 12 juin dans une extension du fabricant de tripoux d’autres spécialités auvergnates fraîches et appertisées. Cette extension va conduire à doubler la surface construite de cette entreprise de 58 collaborateurs et de 8,3 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA 2022), devant occuper à terme 5 000 m2. Yannick Rousaire, l’associé directeur du site et des achats, a déclaré qu’Uniplanèze réalisait « un palier important pour le devenir de la structure », consistant en « la refonte complète de la partie stockage, conditionnement, emballage ». Dominique Sabot, l’associé directeur commercial de s’est réjoui qu’Uniplanèze allait enfin pouvoir répondre à toutes les demandes, conquérir d’autres régions. Il a aussi révélé que l’export était envisagé.
4,2 Meur d’investissements immobiliers, jusqu’à 1,8 Meur en matériel
La première tranche de travaux, logistique, a nécessité l’installation d’un quai provisoire de déchargement des matières premières. Elle doit s’achever ces prochains mois. La partie immobilière représente 4,2 millions d’euros d’investissements, a actualisé Yannick Rousaire (c’était 3,7 Meur du budget prévisionnel au quatrième trimestre 2021), en remerciant le principal porteur, qui est la communauté de communes de Saint-Flour. Cette dernière a en particulier accordé un crédit-bail à hauteur de 3,7 Meur à Uniplanèze, contre un loyer. Céline Charriaud, présidente de Saint-Flour Communauté et conseillère départementale du Cantal, a souligné qu’une partie des aides d’Etat transitaient par sa collectivité. L’Etat est contributeur à hauteur de 692 000 euros, a précisé la sous-préfète de Saint-Flour, Aurélie Serrano. Yannick Rousaire a évalué 1,5 à 1,8 Meur de matériel, notamment de conditionnement, soulignant qu’il fallait soulager des tâches manuelles comme le dosage et l’emballage.
La décarbonation en suspens
La refonte totale du système énergétique doit représenter environ 3 millions d’euros, a évalué Yannick Rousaire, en regrettant que la demande d’aide déposée en novembre 2022 au titre de la décarbonation ait reçu une réponse négative quelques jours auparavant. « On va retravailler ensemble sur cet important investissement », a-t-il déclaré à l’assemblée. En mars 2022, le budget prévisionnel était de 1,5 Meur pour la production du froid, de vapeur, d’air comprimé avec récupération de chaleur fatale et des eaux de refroidissement. Vincent Echégut, associé gérant, a exprimé la déception des trois associés mais de leur confiance dans l’obtention des aides publiques en faveur de l’environnement. Selon le maître d’œuvre, la société d’ingénierie en agroalimentaire Eria, le site devrait ne pas dépenser davantage d’énergie malgré le développement de la production (une progression annuelle de 10% avait été évoquée en 2022). Céline Charriaud et le maire de Saint-Flour, Philippe Delort, aussi vice-président de Saint-Flour Communauté, ont exprimé leur attention aux économies d’eau.