Lait
Nouvelle progression de la collecte de lait bio
La collecte française de lait bio a de nouveau fortement augmenté en début d’année. Chez nos voisins du nord de l’Europe, la hausse est aussi de mise, les laiteries de certains pays limitent même désormais les conversions.
La collecte française de lait bio a de nouveau fortement augmenté en début d’année. Chez nos voisins du nord de l’Europe, la hausse est aussi de mise, les laiteries de certains pays limitent même désormais les conversions.
En avril, la collecte de lait bio a atteint 89,6 millions de litres, selon FranceAgriMer. C’est 16,8 % de plus qu’en avril 2018. Les volumes collectés atteignaient alors 75,8 millions de litres (32 % de plus qu’un an auparavant, où elle représentait 53,4 millions de litres). À noter qu’en avril 2019, la Fnab recensait 3 478 producteurs de lait bio, soit 15 % de hausse sur un an.
Le bio, une garantie bientôt jugée insuffisante ?
En 2019, la production laitière bio allemande devrait progresser de 5 à 10 %, « résultant non pas d’une nouvelle vague de conversion (car la dynamique de conversion est en repli, ndlr), mais d’une augmentation de la production de fermes déjà en bio », explique la Fnab. Le marché du lait bio en Allemagne monte aussi en gamme, avec une demande qui s’oriente de plus en plus vers des produits faisant l’objet de labels privés plus contraignants que la réglementation bio européenne. Au Danemark comme en Belgique, les laiteries freinent les conversions avec la forte hausse des volumes l’an dernier. Aux Pays-Bas, ce sont les grandes fermes conventionnelles qui se convertissent, pour bénéficier des prix plus rémunérateurs : « 0,50 €/kg en bio contre 0,32 € en conventionnel », précise la Fnab. Les petites fermes en bio sont en revanche mises en difficulté, car le gouvernement a imposé une réduction du chargement à toutes les fermes, dans le cadre de la lutte contre la pollution aux phosphates, alors même qu’elles sont moins responsables que les fermes conventionnelles.
Autre tendance qui émerge en Europe, de nouvelles attentes en matière de bien-être animal, notamment sur l’écornage et la séparation des veaux de leur mère.