Entrepreneurs : de quelle chair sont les fondateurs de Bluff Saucisses
Deux entrepreneurs veulent faire une place à des saucisses mi-viande mi-végétal au rayon libre-service.
Deux entrepreneurs veulent faire une place à des saucisses mi-viande mi-végétal au rayon libre-service.
Les Bluff Saucisses sont des nouvelles saucisses contenant moitié-moins de viande que des saucisses classiques. A part les « Merguez épatantes », ces saucisses concentrent les ingrédients et le goût de plats carnés : « Couscous Bœuf Agneau », « Curry de Poulet Coco », « Tartiflette », etc. Elles s’adressent à des consommateurs prêts à diminuer leur consommation de viande dans le cadre d’une consommation quotidienne ou lors d’un apéritif. Fabriquées dans le Berry, elles sont en test dans 25 grandes surfaces – des super et des hypermarchés – de la région Centre-Val de Loire, sous les enseignes Carrefour Market, Super U, E.Leclerc, Intermarché.
Restauration rapide et boucherie-restaurant
Deux entrepreneurs issus de la restauration sont à l’origine des Bluff Saucisses : Thibaud De Clercq a implanté à Paris deux « friteries » belges, qui font de la restauration rapide autour d’authentiques frites belges. Maxence de Warren a ouvert à Paris deux restaurants-boucheries gastronomiques nommées Persillé. Principe : commercialiser et faire déguster des viandes de boucherie ou de volaille, en apportant moult conseils. Deux « bons vivants quand même attentifs aux enjeux d’environnement et de santé », comme se présente Thibaud De Clercq. Les deux fondateurs voyaient dans les magasins peu d’alternatives à la viande attractives et quasiment pas de produits carnés mixtes. « A part les simili-viandes, on ne trouvait aucun produit favorisant la diminution de consommation de viande sans dénaturer le goût », affirme-t-il. Thibaud De Clercq donne comme gage de qualité le fait que La Bovida ait contribué à mettre au point ces saucisses sans nitrite ni colorant artificiel, à base de viandes françaises.
La tentation d’une marque nationale
Sur le plan professionnel, Thibaud De Clercq et Maxence de Warren ont voulu passer de l’entreprenariat artisanal à l’entreprenariat industriel. « Nous nous concentrons pour le moment sur la grande distribution mais ne fermons pas la porte aux circuits de la restauration », indique le premier, questionné sur leurs perspectives en RHF. La jeune entreprise vient d’adhérer à la Feef (Fédération des entreprises et entrepreneurs de France) et vient d’engager des discussions en vue d’une diffusion nationale.