Consommation
Comment l’inflation va toucher le bio et la vente en vrac ?
L’inflation et les préoccupations vis à vis du pouvoir d’achat vont-elles détourner les consommateurs des pratiques plus vertueuses pour l’environnement que sont la vente en vrac et le bio ?
L’inflation et les préoccupations vis à vis du pouvoir d’achat vont-elles détourner les consommateurs des pratiques plus vertueuses pour l’environnement que sont la vente en vrac et le bio ?
« 8 Français sur 10 surveillent désormais leurs dépenses et ne sont pas disposés à dépenser plus sur l’alimentaire, même si ce n’est pas leur premier poste d’économie », alerte NielsenIQ, dans une note consacrée à l’impact de l’inflation sur le vrac et le bio.
Le vrac a des bons atouts face à la crise
Le vrac a déjà été fragilisé par la pandémie de Covid-19, car les Français privilégiaient les produits emballés par mesure de précaution. Néanmoins 4 millions de consommateurs ont déjà intégré cette habitude, selon NiesenIQ. Les principales barrières sont « la préservation de la qualité des produits, l’hygiène, l’absence de marque visible ou d’informations suffisantes sur les produits ».
Pour ce dernier obstacle, des QR code peuvent être une solution selon le panéliste. Le principal atout du vrac pour les consommateurs, c’est de pouvoir acheter la quantité dont ils ont besoin, un plus en temps de restrictions budgétaires. Si le vrac réussit à ne pas dépasser les prix des produits équivalents emballés, il pourrait alors tirer son épingle du jeu.
L'achat en #vrac et le challenge de l'attractivité #prix 💶
— NielsenIQ France (@NielsenIQFrance) June 21, 2022
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"L’inflation invite les Français à adapter leur consommation. Le vrac a un fort potentiel de croissance qui passe par un travail de fond en matière d’éducation, de signalisation, de diversification des produits disponibles… tout en restant accessible et en le faisant savoir auprès des ménages" résume Nicolas Riant, Associate Manager chez NielsenIQ.
Nielsen projette du bio stable en 2022
Le panéliste s’attend à la stabilité des ventes de PGC bios en 2022, après leur baisse en 2021. « Si les produits bio sont globalement moins impactés par l’inflation que les références conventionnelles, ils restent en moyenne 30% plus chers », explique Pauline Peyron, Consultante chez NielsenIQ. Mais pour certains consommateurs plus aisés, le bio séduit toujours. « Les foyers franciliens, certainement moins sensibles à la hausse du prix de l’essence, n’ont baissé cette année leurs achats de bio que de -0.6%, contre -3.6% sur le reste du territoire », illustre NielsenIQ.