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Ressources humaines
Comment Blini fait face à la pénurie de saisonniers

L’usine normande Blini recrute chaque année une centaine de saisonniers et d’intérimaires pour préparer les fêtes, mais cette année le processus est difficile.

Sur les sacs à pain des baguettes vendues dans les alentours de Troarn (Calvados), fleurissent des offres d’emploi pour les mois de novembre et décembre à l’usine Blini, du groupe Labeyrie Fine Foods. « C’est inédit pour nous cette opération "sac à pain", mais c’est l’enfer pour recruter cette année », explique Maëlle Sicard, responsable des ressources humaines du site.

Des effectifs doublés pour Noël

Le centre est composé de trois pôles d’activité : les blinis, petites crêpes ; les tartinables (tzatziki, guacamole, houmous…) et l’expédition des commandes. « Pour les blinis, nous avons recours à la surgélation, ce qui permet de lisser l’activité sur l’année, il n’y a donc pas de problèmes. Mais nos tartinables, c’est du frais à DLC en moyenne de 18 jours, il y a donc un pic de fabrication à partir de la fin novembre », détaille la responsable.

Avec environ 70 employés à l’année, l’atelier tartinable entre en ébullition pour les fêtes et peut accueillir jusqu’à 170 personnes, pour une production en continu du dimanche 21 heures au samedi 17 heures. « Il nous faut cinq personnes à la préparation de cuves lundi, et nous n’en avons trouvé aucune ! » s’inquiète Maëlle Sicard qui rassure : « Heureusement, nous avons un bel esprit d’équipe, et nous nous sommes réorganisés. Ainsi, certains des employés de la R&D qui ont commencé leur carrière en tant que préparateurs de cuves vont rempiler pour les fêtes, pour former les gens notamment. »

C'est l'enfer pour recruter, cette année

Les candidatures sont limitées, certains postulants signent les contrats, puis ne viennent pas, car ils ont trouvé ailleurs. « Le bassin d’emploi est dynamique, avec beaucoup d’opportunités et des contrats plus longs à la clé », assure-t-elle. Les fabrications ont démarré le lundi 29 novembre, grâce à la mobilisation des employés. Une des craintes de l'entreprise, que des cas Covid ou cas contact viennent gripper cette mécanique.

Casser les codes du recrutement

« En temps normal, nous n’avons pas autant de difficultés pour recruter. L’an dernier, évidemment avec le coronavirus, ça a été compliqué, mais cette année, c’est pire. C’est sûr que les postes ne font pas rêver, il faut travailler dans le froid, porter des charges, rester debout, et les horaires sont variables », déplore Maëlle Sicard qui précise recevoir de moins en moins de candidatures de jeunes « qui n’ont pas envie et trouvent ailleurs ».

À l’inverse, les candidatures de personnes plus âgées, parfois en fin de droits, se multiplient, mais ces personnes n’ont pas forcément les capacités physiques pour tenir le rythme. « Nous avons mis beaucoup d’énergie à communiquer cette année, avec ces sacs à pain par exemple, mais aussi en participant à la semaine de l’emploi dans l’agroalimentaire en partenariat avec Pôle Emploi et l’Area. Nous avons cassé les codes, en faisant déguster nos produits à une cinquantaine de demandeurs d’emploi lors d’un "job dating" », raconte la responsable.

Vingt-quatre postes sur les soixante nécessaires à l’activité d’expédition ont, quant à eux, été pourvus grâce à un partenariat entre l’Afpa et la société d'intérim Supplay. Au terme de plusieurs semaines de formation, dès octobre 2021, les candidats ont obtenu un diplôme et pu intégrer les effectifs saisonniers.

50 évènements pour l’emploi dans les IAA normandes

Pour la première édition de la semaine de l’emploi agroalimentaire, du 15 au 20 novembre, cinquante entreprises normandes se sont engagées pour «faire découvrir leurs métiers, leurs techniques de fabrication et leurs besoins en compétences», explique l’Area. La Normandise, Les Maîtres laitiers du Cotentin et la Biscuiterie de l’Abbaye ont, par exemple, ouvert leurs portes, tandis que Tartefrais, Socopa, Lactalis organisaient des «job dating». Des conférences en ligne étaient aussi organisées. La filière agroalimentaire normande compte 25 500 salariés et 830 établissements de production.

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