Ingrédients
Borges développe une alternative à l’huile de palme
Ces deux dernières années, l’Espagnol Borges a mis au point la H&GSO, une huile solide végétale qui se veut être une alternative saine et durable à l’huile de palme, sans altérer le goût des produits finis.
Ces deux dernières années, l’Espagnol Borges a mis au point la H&GSO, une huile solide végétale qui se veut être une alternative saine et durable à l’huile de palme, sans altérer le goût des produits finis.
La société espagnole Borges, spécialisée dans la conception d’huiles d’olive et végétales, a mis au point une huile solide à température ambiante pour proposer aux industriels agroalimentaires une alternative à l’huile de palme, nommée Healthy and green solid oil (H&GSO). « Ce produit intéresse tout particulièrement les marchés français, espagnol et italien, car les consommateurs de ces pays sont les plus au courant des méfaits de l’huile de palme », indique Imed Ouhida, chargé d’export vers la France au sein de Borges agricultural & industrial edible oils (Baieo). Le produit peut se targuer d’être une bonne alternative d’un point de vue environnemental et santé. « L’huile de palme est solide à température ambiante, signe de sa richesse en acides gras saturés. Ces graisses présentent des risques cardiovasculaires pour le consommateur. Tandis que la H&GSO, élaborée à partir d’huiles végétales telles que le tournesol ou le colza, est liquide à température ambiante, donc riche en acides gras insaturés, bien meilleurs pour la santé », précise-t-il. Pour solidifier la H&GSO, Borges a recours à l’additif E471 (mono et diglycérides d’acides gras), substance autorisée sur le marché permettant de garder intact la structure des acides gras. « Nous utilisons ce process pour le moment, mais les équipes R&D sont à la recherche d’une autre méthode se passant d’additifs », souligne Imed Ouhida.
Une hausse du coût de production
De nombreux tests ont mis en évidence que le goût des produits finis (tels que gâteaux, pâtes feuilletées ou diverses confiseries) élaborés à partir de H&GSO restait inchangé par rapport à des produits similaires à base d’huile de palme. Après plus de 4 millions d’euros d’investissement et deux ans de R&D pour son élaboration, les premiers retours de la H&GSO « sont excellents », assure Imed Ouhida. « Le problème majeur actuel est le coût de production de cette huile, qui affiche 900 euros la tonne, contre 600 euros pour l’huile de palme. Les industriels devront choisir entre ce surcoût ou la pression des consommateurs », conclut-il.