Beurre : les ruptures se généralisent
La cotation industrielle du beurre a baissé deux semaines de suite. À 6 550 €/tonne début octobre, le beurre cube s’inscrivait en repli de 350 euros (-5 %) par rapport à son niveau de deux semaines plus tôt. Un repli lié à la frilosité des acheteurs et à la recherche d’alternatives de la part des industriels qui le peuvent. Mais il n’en reste pas moins que les prix demeurent à un niveau historiquement haut. Au-delà de la question du prix, pour certains acheteurs, c’est la question de la pénurie qui se pose. Selon les grossistes, les boulangers pâtissiers restent les premiers touchés et peinent à trouver la matière première nécessaire à l’élaboration des viennoiseries. Les grossistes font état de rupture sur tous types de beurres : AOP, premium, premier prix. La crème commence par ailleurs à manquer.
Pour le consommateur, les effets de la pénurie, jusqu’ici seulement médiatiques, commencent à se traduire dans les rayons des GMS avec des ruptures de plus en plus fréquentes en magasin. Il semble que les distributeurs n’aient pas accepté les hausses demandées par les industriels, alors même que les prix ont été multipliés par plus de 1,6 depuis les négociations. Dans ce contexte, certains fournisseurs ont cessé de livrer les plaquettes, notamment sur les MDD.