Beurre : après les records, quelle revalorisation ?
La cotation spot du beurre cube de 25 kg publiée par Atla s’est tassée la semaine dernière, perdant 300 €/t pour revenir à 6 200 €/t soit presque deux fois plus que l’an dernier à la même date. Un repli lié à la grande prudence des acheteurs et au rythme plus ralenti durant les congés d’été de certaines entreprises utilisatrices. Néanmoins, à moyen terme, aucune baisse significative ne se profile. La consommation est tonique dans le monde, notamment en Europe et aux États-Unis, tandis que les disponibilités marquent le pas. Une pénurie très visible lorsqu’on se penche sur les expéditions des principaux exportateurs (UE, Nouvelle Zélande, Biélorussie, Australie et USA), qui progressaient d’environ 4 % par an entre 2012 et 2016 mais qui ont chuté de 17 % sur les quatre premiers mois de 2017, note l’USDA. Les envois de l’Union européenne ont même reculé de 28 % sur cette période. En France, les fabrications de beurre ont reculé de 6 % en cumul sur les cinq premiers mois de l’année, selon Agreste. En mai, la baisse atteignait même 7 % (37 000 tonnes).
Pour les entreprises utilisatrices de beurre (biscuiteries, boulangeries notamment), l’heure est aux négociations pour revaloriser leurs produits face à ce qui s’annonce être une hausse durable de leurs coûts de production. Les consommateurs sont peu touchés pour le moment par cette flambée. Sur la période de quatre semaines se terminant juillet, le prix moyen d’achat de plaquette de beurre par les ménages s’affichait à 6,3 €/kg, selon FranceAgriMer Kantar Worldpanel. Soit seulement 4,9 % de hausse sur un an. Des promotions sont encore menées dans certaines chaînes.
V.P.