Consommation
La viande sera-t-elle la première victime de l’inflation ?
Comment les ménages vont-ils arbitrer leurs dépenses dans les semaines qui viennent, alors que l’inflation continue de progresser ?
Comment les ménages vont-ils arbitrer leurs dépenses dans les semaines qui viennent, alors que l’inflation continue de progresser ?
L’élasticité-prix d’un produit, c’est la sensibilité de la demande des ménages à la variation du prix. Un rapport de l’APCA publié en 2018 donne quelques éléments de réflexion en se basant sur des études économiques. « Lorsque le prix de la viande augmente de 1%, les quantités consommées de viande diminuent de 0,54 % » nous apprend ce document.
D’autres produits alimentaires comme les céréales, pâtes et farines sont peu élastiques, c’est-à-dire qu’une hausse des prix ne se traduit pas par une baisse des achats, ainsi qu’à l’inverse une détente des prix n’incite pas les ménages à en acheter davantage. En revanche, quand les prix des céréales, pâtes et farines augmentent de 1 %, les quantités consommées de viandes diminuent de 0,23 %. Les ménages arbitrent et ne pouvant sacrifier les produits de première nécessité ils se passent plutôt des dépenses plus onéreuses.
Les produits laitiers plus sollicités ?
Les produits laitiers pourraient en revanche profiter de la hausse générale des prix puisque l’élasticité croisée nous indique qu’une hausse de 1 % des prix de la viande provoque une hausse de 0,26 % des volumes de produits laitiers consommés. Une tendance qui va dans le même sens que les tendances de consommation qui sont à la baisse de la consommation de viande au profit de produits laitiers et de protéines végétales, avec l’essor du flexitarisme et dans une moindre mesure des régimes sans viande.
Autre rayon qui pourrait voir ses ventes reculer, le rayon boisson. C’était le cas lors des crises de économiques de 1971 et 1973.