Consommation
Viande de boucherie : des achats très disparates en mai
Les données de Kantar sur les achats de viandes de boucherie fraîches des ménages français pour leur consommation à domicile au mois de mai, publiées par FranceAgriMer, confirment les derniers chiffres d’Iri et la mauvaise tenue de la demande. En effet, elles ont reculé de 13 % par rapport à avril et de 11,3 % par rapport à l’an dernier. Une baisse à mettre en lien avec l’allégement des mesures de confinement et de télétravail, et la réouverture partielle des restaurants.
Mais ces données affichent surtout une forte disparité des ventes. Ainsi, sur un an, le bœuf résiste, avec des achats en hausse de 1,5 %, porté par les morceaux à cuisson longue (+22 %) qui ont tiré parti de températures bien plus fraîches que l’an dernier. A l’inverse, les saucisses chutent de 28 %, les Français n’ayant pas pu, contrairement à l’an passé, sortir le barbecue sous les averses. Le porc frais a lui aussi fortement perdu du terrain (-15 %), malgré une baisse de 3,7 % de son prix d’achat. La viande hachée fraîche a aussi reculé, de 6 %, ce qui s’explique facilement par des cantines scolaires davantage ouvertes qu’en 2020.
A noter, la meilleure performance du veau (+3,6 %) qui tire parti de la météo avec de bonnes ventes pour les morceaux à bouillir et braiser (+18 %) et réussi à maintenir son prix moyen d’achat, à 16,58 €/kg.
En cumul sur les cinq premiers mois de l’année, les achats des ménages de viande de boucherie fraîches sont au même niveau que l’an dernier, la progression du bœuf (+2,5 %) effaçant la baisse du porc (-3,3 %).