Viande bovine : manque d’offre pour la fabrication de haché
Les abattoirs tournent au ralenti faute de vaches laitières et peinent à répondre à la demande en haché.
Les abattoirs tournent au ralenti faute de vaches laitières et peinent à répondre à la demande en haché.
Les abattages de gros bovins sont très limités depuis le début de l’année. Selon les données Normabev remontées par Interbev, ils se situent en retrait de près de 9 % sur les quatre premières semaines de l’année 2022 comparée à la même période de 2021.
En effet, les sorties de vaches mixtes laitières sont actuellement très limitées, les abattages se replient de 11,4 % sur la période. Les éleveurs gardent leurs animaux pour produire, incités par une meilleure tenue des prix du lait et des perspectives de marché favorables. Les sorties de jeunes bovins demeurent aussi très limitées (abattages en baisse de 12,1 %), seules les offres en vaches allaitantes sont un peu plus habituelles (recul de 4,3 % des abattages sur 4 semaines mais de seulement -0,8 % en semaine 4). D’où des prix qui continuent de monter et de dépasser records sur records.
Dans ce contexte, les abattoirs tournent au ralenti, beaucoup d’outils ne travaillent que quatre jours par semaine.
Du mal à répondre aux commandes de haché
Du côté de la demande, le commerce est calme pour les pièces, comme souvent à cette période de l’année, d’autant plus que la restauration reste à la traîne à cause de la crise sanitaire qui n’en finit pas. Mais pour les élaborés, la tendance est toute autre. Faute de femelles laitières et avec un nombre insuffisant de JB dont les avants peuvent être utilisés, les abattoirs peinent à répondre à toutes leurs commandes. C’est surtout vrai en haché, qui est plébiscité. Les opérateurs rapportent des manquants dans leurs livraisons.