Viande bovine : le marché mondial contrasté entre Nord et Sud
La production mondiale de viande bovine devrait progresser de 0,6 % entre 2023 et 2024 selon les estimations de l’USDA. Une petite progression qui cache de fortes disparités Nord/Sud.
La production mondiale de viande bovine devrait progresser de 0,6 % entre 2023 et 2024 selon les estimations de l’USDA. Une petite progression qui cache de fortes disparités Nord/Sud.
Deux hémisphères, deux ambiances, c’est ainsi que l’on peut résumer la tendance sur le marché mondial de la viande bovine en ce début d’année.
Europe et États-Unis produisent moins de viande bovine
Au Nord, les prix sont fermes, dopés par la faiblesse de l’offre. C’est le cas en Europe, même si la production communautaire a progressé de 4 % au premier trimestre 2024, tirée par l’Italie et la Pologne. Mais ce rebond pourrait être lié à un décalage des abattages et les perspectives restent à une baisse si l’on considère 2024 dans son ensemble.
Un cheptel bovin au plus bas aux USA
Aux États-Unis, la production est malmenée. Ainsi, selon les recensements effectués par l’USDA, il y avait 87,2 millions de bovins au 1er janvier. C’est 2 % de moins qu’un an plus tôt, mais, surtout, c’est le plus bas niveau enregistré en 73 ans, soit depuis 1951 !. La production de viande bovine devrait baisser de 1,9 % en 2024 après un recul de 4,7 % en 2023.
La production mondiale de viande bovine devrait progresser de 0,6 % entre 2023 et 2024 selon les estimations de l’USDA.
Le retour de l'Australie
Au Sud à l’inverse, on note une certaine pression en lien avec les hausses de production enregistrées dans plusieurs pays. En effet, l'Australie fait son grand retour avec une hausse des exportations de viande bovine qui pourrait dépasser 9 %. L'Argentine devrait aussi développer ses envois, tout comme le Brésil qui reste sur une dynamique de croissance.
Des records attendus au Brésil
Ainsi, selon les derniers chiffres de la Conab, la production de viande bovine brésilienne devrait atteindre le niveau jamais vu de 10,19 millions de tonnes cette année, une hausse annuelle de 7,1 %. Dans ce contexte ; les exportations pourraient atteindre 3,44 millions de tonnes, en hausse de 13,4 %. Petit bémol, les estimations de l’USDA sont plus prudentes que celles de l’agence brésilienne, à +2,4 %.
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La baisse de la demande chinoise sera compensée par la hausse de la demande américaine qui devrait profiter aux exportateurs australiens, tandis que Brésil et Argentine profiteraient de la demande du Moyen-Orient. L'Inde devrait, de son côté réorienter ses envois vers le Vietnam, la Malaisie et l'Arabie saoudite. A noter qu’en Chine, la hausse de la production de viande pourrait être un peu moins forte que prévue.