Steak végétal : une « provocation » pour l’élevage mais du « bon sens » pour La Vie™
Saucisse végétal et nuggets de blé auront finalement droit de cité dans les rayons des magasins, au grand dam de l’élevage et au soulagement des opérateurs français du végétal.
Saucisse végétal et nuggets de blé auront finalement droit de cité dans les rayons des magasins, au grand dam de l’élevage et au soulagement des opérateurs français du végétal.
À la suite de la suspension par le Conseil d’Etat de la mise en œuvre du décret visant à éliminer les dénominations de produits végétaux relevant des domaines de la viande et du poisson, les réactions ne se sont pas fait attendre.
Provocation inacceptable pour les filières d’élevage
« Une provocation supplémentaire et inacceptable pour les filières d'élevage », voilà ce que clament conjointement la FNSEA, les JA, la FNO, la FNPL, la FNEC, la FNB et CFA. L’amont de l’élevage se dit « abasourdi » et accuse Protéines France, à l’origine du recours, de ne pas avoir mesuré les conséquences pour l’élevage français. Ces syndicats accusent le végétal de « déloyauté » car, c'est, selon eux, « Tromper les consommateurs et développer un marché des protéines alternatives en s’appropriant le patrimoine culturel bâti par les éleveurs et l'ensemble des métiers de la filière ».
Un décret absurde pour La Vie
Le fabricants de lardons végétaux, qui avait lancé une campagne de communication par l’humour pour dénoncer l’ « absurdité » d’un décret qui handicape les produits végétaux fabriqués en France mais laissait carte blanche aux produits fabriqués ailleurs, salue cette suspension, « C’est le bon sens qui l’emporte ». Pour Nicolas Schweitzer, CEO et cofondateur de La Vie™, « Les consommateurs ne sont pas trompés par nos “lardons végétaux” et notre “bacon végétal” : ces dénominations sont on ne peut plus explicites. Depuis des décennies, les consommateurs peuvent d’ailleurs trouver en rayon des “lardons de saumon”, de dinde, de canard, etc.. ».
Cédric Meston, Cofondateur de HappyVore, salue aussi cette décision sur LinkedIn, la encore en jouant la carte de l’humour.
Aucune réaction pour le moment des associations de consommateurs, qui ne semblent pas juger que ces dénominations prêtent à confusion.
Le consommateur n’est pas floué par une saucisse étiquetée comme *végétale* et l’achète (ou pas d’ailleurs) en connaissance de cause. Défendez votre steak @FNSEA, mais merci de laisser le consommateur en dehors de cela. https://t.co/iYLrnJXBxa pic.twitter.com/OR40KKbwEt
— Camille Perrin (@Perrin_Cam) July 29, 2022