Santé : un panel de chercheurs réhabilite la consommation de viande rouge
De nombreux pays recommandent de limiter la consommation de viande rouge et de charcuterie pour prévenir cancers et maladies du cœur, mais un réexamen de dizaines d'études passées par des chercheurs indépendants conclut lundi que le risque potentiel est faible et les preuves incertaines. Dans de nouvelles consignes, un panel de chercheurs de sept pays « conseille aux adultes de continuer leur consommation actuelle de viande rouge », c'est-à-dire une moyenne de trois à quatre portions par semaine en Amérique du Nord et en Europe. Même consigne pour la charcuterie, selon ces recommandations parues lundi dans la revue Annals of Internal Medicine, publiée par l'American College of Physicians. Les multiples études ré-analysées collectivement par le groupe indiquent que réduire la consommation de viande rouge de trois portions par semaine pourrait abaisser la mortalité par cancer de sept morts pour mille personnes, ce que les chercheurs considèrent comme une baisse modeste. En outre, ils insistent : le degré de certitude de cette statistique est « faible ». Pour la charcuterie et les maladies cardiovasculaires et le diabète, la qualité des preuves est jugée « très faible » par l'équipe, qui a eu recours à une méthodologie baptisée Grade.