Poudre de lait : le coronavirus va-t-il gripper le marché ?
Le marché européen de la poudre de lait se montrait assez ferme depuis le début de l’année, à des niveaux de prix qui n’avaient plus été vus depuis 2014. Néanmoins, les opérateurs commencent à se montrer plus prudents et les cours ont tendance à stagner. En cause, l’épidémie de coronavirus qui pourrait jouer sur la demande chinoise. En effet, en Chine, quarantaines et villes bouclées ont un impact négatif sur l’économie du pays, ce qui pourrait peser sur le pouvoir d’achat des Chinois et donc les importations de produits alimentaires. Or la Chine est le premier client de l’UE pour la poudre de lait écrémée, avec près de 120 000 t sur les 11 premiers mois de l’année, soit environ 13 % de nos exportations, selon Bruxelles. Le marché mondial s’est aussi montré plus prudent, et les enchères Global Dairy Trade ont reculé mardi pour la poudre de lait (entier et écrémé). Le marché mondial de la matière grasse semble mieux résister. Au niveau européen, la dépendance à la Chine est moindre puisque ce sont seulement 10 100 t qui y ont été envoyées en 11 mois (6 % du total des exports).