Poissons : la hausse des achats ne compense pas la fermeture de la restauration
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La fermeture des restaurants a des conséquences très négatives sur les cours des poissons fins dont ce secteur est un débouché incontournable. Ainsi la sole a vu ses prix rester sous la barre des 10 €/kg à la criée d’Arcachon tout au long du mois de février. Des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis 2015. Même tendance pour le turbot avec des prix qui n’ont pas dépassé 17,42 €/kg sur la même criée en février, contre un pic à 23,24 € un an plus tôt.
Pourtant les achats de poissons frais par les ménages pour leur consommation à domicile sont bien orientés. FranceAgriMer relaie les données de Kantar qui font le bilan d’une année 2020 exceptionnelle et fait état d’une hausse de 3,1 %. Le saumon a particulièrement profité des confinements et de la baisse de son prix moyen d’achat (-3,6 % à 18 €/kg) avec une envolée de près de 25 % des volumes achetés. Le cabillaud a en revanche perdu du terrain (-11,1 %) à relier à une baisse de l’offre et une hausse des prix (+8,6 %). Le lieu noir a aussi reculé (-6,2 %) tandis que la truite suivait le sillage du saumon (+8,3 %). À noter, la chute des achats de Saint Jacques entières (-17,5 %) au profit des noix fraîches (+9,2 %). Le rayon traiteur de la mer a aussi bien performé, avec une hausse de 16,3 % pour les poussons panés, 5 % pour les fumés et 9,3 % pour le surimi. Les achats de plats préparés à base de poissons ont bondi de 5 %.