Non, le Giec ne vante pas le régime végétarien
Les humains ont dégradé un quart des terres émergées – érosion des sols, désertification, déforestation, perte de biodiversité… – et le changement climatique accentue cette pression. Ce mélange explosif représente une menace pour la sécurité alimentaire d’une population grandissante, de près de 8 milliards d’individus. Telles sont les conclusions majeures du rapport spécial du Giec sur « le changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres », adopté début août à Genève. Il faut agir vite, insiste le Giec, qui énumère une série de mesures applicables à court terme, adaptées aux spécificités régionales, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi contenir le réchauffement mondial en deçà de 2 °C. Parmi elles, un changement des habitudes de consommation et de productions alimentaires constitue un levier, indique le rapport qui préconise de réduire la consommation de viande sans pour autant vanter le régime végétarien. « Les régimes alimentaires équilibrés riches en aliments d’origine végétale tels que les céréales secondaires, les légumineuses, les fruits et les légumes, et les aliments d’origine animale produits de façon durable dans des systèmes à faibles émissions de gaz à effet de serre offrent de bonnes possibilités d’adaptation aux changements climatiques et de limitation de ces changements », a indiqué Debra Roberts, coprésidente du groupe de travail 2 du Giec. Le rapport insiste par ailleurs sur la nécessité de réduire les pertes et gaspillage alimentaires, qui représentent aujourd’hui un tiers des aliments produits, pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la sécurité alimentaire.