Viande bovine
Les achats des Européens en berne
Les achats des ménages de viande bovine sont à la traîne dans plusieurs pays, mais les plats préparés et la restauration permettent d’écouler les volumes.
Les achats des ménages de viande bovine sont à la traîne dans plusieurs pays, mais les plats préparés et la restauration permettent d’écouler les volumes.
Les données des panels européens sur les achats des ménages de viande bovine ne vont pas donner le sourire aux bouchers. En France, au premier semestre, Kantar Worldpanel estime qu’ils ont reculé de 5,7 % par rapport à l’an dernier pour la viande bovine fraîche et de 1,9 % pour le haché surgelé. Au Royaume-Uni, en cumul annuel se terminant mi-juillet, la baisse est de 10,3 % pour les pièces à rôtir et 3,2 % pour les pièces à mijoter, d’après AHDB. En Allemagne, après avoir bondi de 10 % en 2017, les achats des ménages s’essoufflent et ont reculé de 2 % au premier semestre. Au premier trimestre, les achats des Espagnols ont chuté de 8 % en volume et 6 % en valeur, des chiffres bien plus mauvais que les années précédentes, indique AHDB. Seule l’Italie fait bande à part, avec une hausse de 2,5 % des volumes au premier trimestre, malgré des prix en progression, grâce à une conjoncture économique qui s’améliore.
Le marché porté par la transformation
Pour autant, le marché européen ne s’est pas effondré, malgré des disponibilités en viande larges, avec une production en hausse de 1,7 % dans l’Union européenne à 28 sur les cinq premiers mois de l’année, selon Bruxelles. Les volumes perdus pour la distribution ont été récupérés par la restauration hors domicile et la transformation, selon AHDB. L’exemple britannique est parlant puisque les ventes de plats préparés congelés contenant de la viande bovine affichaient une progression de 7,1 % en cumul annuel au 15 juillet. Les hausses étaient de 1,8 % pour les plats préparés réfrigérés et de 3 % pour les burgers.