Viande
Le veau aborde la Pentecôte dans un contexte complexe
Alors que la campagne de promotion du veau de la Pentecôte égaie les panneaux, la production de viande de veau donne des signes de faiblesse.
Alors que la campagne de promotion du veau de la Pentecôte égaie les panneaux, la production de viande de veau donne des signes de faiblesse.
Rendez-vous devenu traditionnel pour le veau, la Pentecôte se déroule cette année dans un contexte délicat pour une filière durement éprouvée d’abord par la fermeture des restaurants pendant le Covid puis par la flambée des coûts de production.
Les abattages auraient plongé en avril, avec une production de viande de veau à seulement 12 000 téc selon l’Idele, soit 14 % de moins que l’an dernier, même mois. En cause, la baisse des mises en place des intégrateurs, très prudents dans un contexte de mévente de la viande à cause de l’inflation.Le veau, onéreux, est particulièrement sensible aux arbitrages des ménages. De plus, les exportations de petits veaux laitiers étaient dynamiques à l’automne dernier (+6 % en novembre), « limitant les volumes disponibles à engraisser » avance l’Idele. En cumul sur les quatre premiers mois de l’année, les abattages ont reculé de 6,6 %, « la filière veau française s’achemine vers une deuxième année de net recul de la production » pointe l’Idele.
Note positive, l’indice des matières premières entrant dans la fabrication des aliments d’allaitement (Imfal), calculé et publié par Les Marchés, s’affichait la semaine dernière à 108,95 points. Il se rapproche ainsi de ses niveaux de la même période de 2019 (103,12 points) et 2020 (105,67 points), très loin de celui de l’an dernier (204,6 points), grâce à la chute des cours des huiles végétales et des produits laitiers.