Gérial lance sa marque de Biolocalement vôtre
Le charcutier Gérial lance une gamme issue de porcs élevés dans le Sud-Ouest, destinée aux magasins de produits bios et régionaux, mais son approvisionnement est limité.
Le charcutier Gérial lance une gamme issue de porcs élevés dans le Sud-Ouest, destinée aux magasins de produits bios et régionaux, mais son approvisionnement est limité.
La société Gérial, qui commercialise le jambon d’Auch ainsi que de la charcuterie issue de porcs exclusivement élevés dans le Sud-Ouest, est sur le point de décliner son catalogue sous sa nouvelle marque bio, nommée Biolocalement vôtre. « Voilà un an que nous travaillons pour monter cette filière bio. La particularité est que la demande est venue de la part de nos éleveurs », précise Aude-Marie Ageorges, directrice commerciale de Gérial.
La société compte cinq producteurs spécialisés dans le bio, les limitant au niveau de l’approvisionnement. « La conversion d’un élevage de porcs en bio est lourde. Elle demande trois ans et un investissement compris entre 1 et 1,5 million d’euros. Nous aimerions lancer cette gamme à l’échelle régionale, ça serait un bon début ! » illustre Aude-Marie Ageorges.
La demande est venue de nos producteurs
La gamme, destinée aux magasins de spécialités bios, se compose de jambon mais aussi de saucisson à l’ail et de pâté. Ces références permettent de valoriser les cuisses arrière des animaux : le jambon bio est vendu « entre 30 et 34 euros le kilogramme » contre 15 euros le kilogramme en conventionnel. Cette hausse permet d’absorber celle de 50 % du coût de production du porc bio par rapport au conventionnel.
Des lardons bios pour compléter la gamme
« Le but à terme est de trouver des solutions avec des petites sociétés comme nous pour valoriser d’autres parties de la carcasse », complète Aude-Marie Ageorges. Gérial travaille actuellement sur le développement de lardons biologiques, qui seront disponibles d’ici à six mois. Les produits Biolocalement vôtre sont conditionnés dans des barquettes 100 % recyclables « pour aller au bout de la démarche. Le film en plastique est lui aussi recyclable. Celui-ci est une innovation de notre fournisseur après un an de travail en R&D », explique Aude-Marie Ageorges. La société se dit intéressée pour une éventuelle présence en restauration à l’avenir. « Ça ne sert à rien d’aller trop vite où nous risquerions de perdre en qualité », conclut-elle.