Innovation
Devenir une usine 4.0 à l’aide des start-up
Codifier les informations de son entreprise doit être l’occasion d’optimiser son fonctionnement et de simplifier le pilotage de ses outils de production. De nouveaux services émergent en ce sens de l’univers florissant de la foodtech.
Codifier les informations de son entreprise doit être l’occasion d’optimiser son fonctionnement et de simplifier le pilotage de ses outils de production. De nouveaux services émergent en ce sens de l’univers florissant de la foodtech.
Pour améliorer leur processus de fabrication, les industries agroalimentaires peuvent faire appel aux solutions innovantes proposées par la riche « french tech ». Le salon Europack Euromanut CFIA et Le Moulin digital proposent un espace dédié « Start-up factory – L’Usine verte » comprenant plus de trente start-up de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les industriels pourront y trouver des services d’optimisation de charge de l’usine, de numérisation de la ligne de packaging ou encore des solutions pour diagnostiquer facilement les performances de leur outil industriel.
Atteindre la masse critique de production
Exposant, Entrepairs proposera aux industriels de l’agroalimentaire de rejoindre son réseau de partage de charges et sous-traitance industrielle. Créée en 2017, cette start-up offre de mettre en relation des acheteurs en recherche de sous-traitants et des industriels disposant de charge disponible et souhaitant optimiser le fonctionnement de leur usine.
« L’enjeu pour les transformateurs est d’atteindre la masse critique de production. Pour l’instant, nous n’avons pas directement d’IAA sur la plateforme, mais on sent l’intérêt notamment dans le secteur de l’embouteillage », confie Alexia Bouvarel, cofondatrice de la société aujourd’hui bien présente sur le secteur de la métallurgie.
L’accès à la plateforme est gratuit, les options de visibilité étant en revanche payante. « Notre point fort par rapport aux annuaires existants : proposer des fiches très précises, avec les contraintes techniques, les volumes disponibles ou encore la description des machines », explique-t-elle.
Pilotage de lignes par tablette tactile
Exposant également dans l’espace « Start-up factory », le groupe Serre Industries mécaniques (SIM) présentera son système d’intelligence Roboprod qui conçoit et met en place la fin de ligne de production. « On ne touche pas au processus de fabrication des produits, nous nous occupons du conditionnement, du convoyage, de la mise en barquette ou encore de la palettisation automatique », développe Aurélien Faure, directeur du site de Portes-lès-Valence.
La particularité de l’entreprise : proposer une tablette tactile très intuitive pour faciliter les échanges homme-machine et remédier au roulement dans les entreprises. Elle conçoit aussi des installations robotisées (robots de collage, vision embarquée pour le contrôle ou encore système de « pick & place »). Elle compte parmi ses clients une société fabriquant des nougats à Montélimar, Melvita et évoque des discussions avec Les Vergers Boiron.
Dorian Mouton fera aussi partie des exposants de cet espace, même si sa start-up Genba Évolution n’est pas encore totalement créée (il est en attente d’une bourse « french tech »). Son idée : développer un diagnostic numérique de performance d’après une méthode de grille de notation qu’il a mise au point durant trois ans au sein de Plastic Omnium.
Il présentera au salon un prototype et proposera à des industriels de le tester. Sa cible : « des PME déjà bien développées, des ETI, voire des grands groupes », explique-t-il.
Expertises et tables rondes
Parmi l’offre proposée à Europack Euromanut CFIA par les start-up, les IAA pourront aussi découvrir l’application Saas d’Internet des objets proposée par Inuse qui combine le savoir des experts métiers avec les données issues des machines pour améliorer les performances des sites de production. Ou encore Di-analyse signale, une société offrant une expertise d’analyse et traitement des données de machines en vue de prévenir les pannes et d’améliorer leur capacité de production. L’espace « Start-up factory » organisera aussi des moments d’échanges autour de tables rondes sur les thèmes : « travailler sa marque employeur » et « tech for good : technologies à impact social et environnemental dans l’industrie ».