Déforestation importée : la Commission européenne propose un an de délai
Sous pression interne et extérieure, notamment brésilienne, la Commission européenne recule et décale d'un an l'application du règlement novateur contre la déforestation importée.
Sous pression interne et extérieure, notamment brésilienne, la Commission européenne recule et décale d'un an l'application du règlement novateur contre la déforestation importée.
Avec Agra
Sous pression depuis des semaines, la Commission européenne a finalement présenté le 2 octobre une proposition visant à reporter de 12 mois l’entrée en vigueur du règlement pour lutter contre la déforestation importée. Sont concernés, huile de palme, bétail, viande bovine et cuir, soja, café, cacao et chocolat, pour l'alimentaire.
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Un décalage au 30 décembre 2025
Cette nouvelle loi devait s’appliquer à partir du 30 décembre 2024, mais «compte tenu de son caractère novateur, du calendrier rapide et de la diversité des parties prenantes concernées», Bruxelles souhaite décaler son entrée en application au 30 décembre 2025 pour les grandes entreprises et au 30 juin 2026 pour les micro et petites entreprises. Cette proposition doit désormais être validée par les États membres et le Parlement européen.
Quelle méthodologie pour le risque de déforestation ?
Le même jour, la Commission a publié des documents d'orientation précisant les principes de la méthodologie qu'elle appliquera pour classer les pays comme présentant un risque faible, standard ou élevé de déforestation. De ce classement dépendra le niveau des obligations de contrôle imposées aux opérateurs. «Selon la méthodologie appliquée, une grande majorité de pays dans le monde seront classés comme à faible risque», assure Bruxelles.