« Deux tiers de la production néerlandaise de viande de porc est exportée »
Le marché du porc européen est stable ces dernières semaines. Cette année les Pays-Bas intensifient leur volonté de réduire de moitié les émissions d’azote. Ce qui passe par une baisse du cheptel porcin. Pourtant, le pays ne renonce à son rôle de grand exportateur mondial de porc.
Le marché du porc européen est stable ces dernières semaines. Cette année les Pays-Bas intensifient leur volonté de réduire de moitié les émissions d’azote. Ce qui passe par une baisse du cheptel porcin. Pourtant, le pays ne renonce à son rôle de grand exportateur mondial de porc.
Morosité ambiante sur le marché du porc européen. A Plérin, la cotation du porc est restée stable à 1,689 €/kg pour la cinquième semaine consécutive. Les variations d’enchères sont très faibles, entre 1,688 et 1,692 € jeudi. En semaine 48, l’activité a atteint des records à 370 660 porcs dans la zone Uniporc. « Une tendance qui se confirme pour cette première partie de semaine », indique le Marché du porc français. Dans le même temps, les poids continuent de baisser.
Reconduite de la référence du porc en Allemagne
En Allemagne également, le commerce est relativement équilibré. « L’offre de porcs destinés à l’abattage continue d’être importante […]. Dans le même temps, la demande des abattoirs est forte, mais les capacités sont épuisées », soulève l’Ami. La référence est inchangée depuis six semaines.
Baisse de l’offre de porc aux Pays-Bas
Aux Pays-Bas, la cotation du porc est stable depuis cinq semaines. Au global en 2024, le pays devrait compter 10,6 millions de porcs, soit 2,6 % de moins qu’en 2023. Cette tendance à la baisse pourrait perdurer puisque le gouvernement néerlandais a pour objectif « de réduire de 50 % les émissions d’azote d’ici 2035 par rapport à 2019 », explique Martijn Weijtens, conseiller agricole à l’ambassade des Pays-Bas en France, à l’occasion des journées de l’Ifip, le 3 décembre. Cette pratique repose « sur la base du volontariat, autant que possible », précise-t-il. Cette offre n’est pas destinée au marché national. « Deux tiers de la production néerlandaise de viande de porc est exportée », chiffre Martijn Weijtens. D’après les données des douanes, 331 690 tonnes de viande de porc ont été exportées au départ des Pays-Bas vers les pays-tiers au premiers semestre 2024, soit 7 % de moins sur un an. C’est le second fournisseur des pays-tiers après l’Espagne avec 642 721 tonnes à la même période.
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