Ce qu’il faut retenir du plan Agir de Cochonou pour le développement durable
Cochonou présente son plan Agir en faveur du développement durable ainsi que ses premiers résultats.
Cochonou présente son plan Agir en faveur du développement durable ainsi que ses premiers résultats.
L'usine Cochounou situé à Saint-Symphorien-sur-Coise (Auvergne-Rhône-Alpes) et construite en 1990 nous a ouvert ses portes dans le cadre du programme « Acteur gourmand innovant et responsable (Agir) du groupe Aoste (Cochonou, Justin Bridou et César Moroni) ». Elle qui produit 40 000 millions de saucissons par an fait office de “pilote” dans ce projet mis en place en 2021 et décliné en six points :
- 100 % des emballages recyclés en 2030.
- Zéro rejet en 2030
- Zéro carbone en 2040.
- 100 % bien-être animal en 2040.
- 100 % des territoires responsables.
- Zéro ingrédient superflu en 2030.
Un contrat tripartite avec Agrial et ses éleveurs
Dans le cadre d’Agir, Cochonou développe également sa filière. Un contrat tripartite a été signé entre Agrial, 15 éleveurs de la coopérative des Pays de la Loire et de la Mayenne et l’entreprise française pour une durée de trois ans. "Les éleveurs, au nombre de 30 d’ici fin 2023 répondent aux cahiers de charges de Cochounou placé sous le signe de l’agriculture et de l’environnement", explique Stéphanie Chiotasso, directrice marketing du groupe Aoste. A eux seuls, "ils produisent 25 % du total des porcs dans des élevages à taille raisonnable", se défend la directrice marketing.
“C’étaient les seuls prêts à s’engager et répondre à plusieurs critères comme le bien-être animal ou encore le développement durable”, indique Stéphanie Chiotasso. “Ces éleveurs fabriquent 50 % de leur alimentation animale à la ferme, en partie des céréales. Pour l’autre moitié, la production ne doit pas être issue de la déforestation”, précise la directrice marketing. Concernant le prix payé aux producteurs de porc, “il est indexé sur le prix de revient et sur la cotation. C'est une sécurité surtout quand le cours est haut”, d’après Stéphanie Chiotasso. Les 15 fournissent au site de Saint-Symphorien-sur-Coise des porcs ensuite utilisés pour la saucisse sèche courbe Cochonou.
Crédit : Design by Doud
Dans le cadre de son projet Agir, le groupe espère faire de la saucisse sèche le second produit issu de la filière responsable en 2024.
S'intéresser à l’environnement proche
L’objectif “zéro rejet” devrait permettre “100 % de circularité et de revalorisation des déchets, une suppression de tous les rejets et également la création de deux unités de méthanisation opérationnels dans les villes d’Aoste et de Saint-Symphorien-sur-Coise et une réduction de moitié de la consommation hydrique sur le site d’Aoste grâce à la rénovation de ses groupes frigorifiques”, annonce Vincent Rocher, Responsable Développement Durable et RSE du Groupe Aoste.
Crédit : Design by Doud
L’entreprise se veut également anti-gaspi à travers le point “100 % territoires responsables”. Les produits déclassés (non conforme en termes de poids, esthétique...) sont revendus dans le magasin Cochonou situé à cinq kilomètres de l’usine.
Être accessible aux consommateurs
En dépit des coûts de production élevés, “les produits ont peu augmenté dans les enseignes de distribution”, targue Stéphanie Chiotasso. La directrice marketing du groupe ajoute que les produits de la marque se veulent accessibles aux Français friands de charcuterie.
Les premiers résultats
L’entreprise se félicite déjà des résultats à mi-parcours. L'utilisation de matières plastiques a baissé de 4 % entre 2020 et 2022. “Le retrait des zips fraîcheur sur deux références Justin Bridou fabriquées à l’usine ont permis la réduction de plus de 20 % de l’utilisation du plastique sur La Juste Sèche (-20 %) et le bâton à croquer (-24 %)”, se réjouit Olivier Moratin, Directeur de l’Usine Cochonou. “Cochonou est la seule grande marque nationale de saucissons secs à proposer des produits sans conservateurs, soit plus de 50 % des volumes de la marque”, ajoute le directeur d’usine. Le saucisson classique, la saucisse sèche et la saucisse courbe ne comportent ni nitrite ni nitrate.
Cochonou dit vouloir aller plus loin, au-delà de la viande. “Nous réfléchissons à des alternatives végétales”, indique Stéphanie Chiotasso sans vouloir en dévoiler davantage.