Bovins : le Royaume-Uni fournit les industriels français
Les échanges de viande bovine entre le Royaume-Uni et le reste de l’Union européenne sont nombreux. Notre voisin est ainsi importateur net de viande irlandaise et polonaise, avec un déficit commercial de respectivement 89 900 tonnes et 7 900 t sur les sept premiers mois de 2019. Dans le même temps, il est exportateur net à destination de des Pays-Bas et de la France, vers ces pays le solde de la balance commerciale est ainsi positif s’affichant à 6 300 t dans les deux cas. Ces volumes exportés sont majoritairement constitués de viande de femelles de réforme destinée à la transformation. Dans le cas d’un Brexit sans accord, les viandes britanniques ne seraient plus compétitives sur le marché Français, ce qui a conduit les opérateurs à chercher d’autres sources d’approvisionnement. Si la Pologne était une bonne candidate, les récents scandales sanitaires incitent les opérateurs à la prudence et pour l’heure c’est plutôt l’Irlande qui a la faveur des opérateurs. D’autant plus qu’en cas de no-deal, les exportateurs irlandais auront un accès plus limité au marché britannique et devront donc chercher d’autres débouchés, au risque de déstabiliser le marché français.