Beurre/poudre : le cercle vicieux
La cotation spot du beurre publiée par Atla s’effrite. La semaine dernière, le beurre cube affichait 6 170 €/t, selon Atla, soit 10,6 % de moins que les records historiques de septembre, reflet de la frilosité des acheteurs mais aussi d’une petite relance des fabrications grâce au dynamisme de la collecte laitière. Une tendance à la légère baisse qui se retrouve sur le marché mondial, comme l’illustre le recul des enchères sur Global Dairy Trade. C’est surtout sur les contrats à échéance 2018 que ce repli se fait sentir. Un affaiblissement tout relatif, les tarifs étant toujours élevés.
Les industriels laitiers se remettent à fabriquer du beurre, pour pallier la pénurie qui s’est installée. Mais qui dit fabrication de beurre dit fabrication de poudre maigre. Or ce marché se traîne à ses plus bas. Et les stocks européens n’ont pas désempli ; selon l’Idele, ils représentent "l’équivalent d’un trimestre de fabrications et d’un semestre d’exportations". Et maintenant que l’intervention publique est fermée jusqu’au 1er avril, plus rien ne permet d’enrayer une possible chute des cours. À 1 560 €/t début octobre, ils ont atteint des plus bas historiques. Seule note d’optimisme, la reprise des échanges internationaux se confirme.