Sébastien Loctin, un militant de la transparence
En créant l’entreprise Biofuture, il y a 10 ans, Sébastien Loctin, ancien cadre de grands groupes alimentaires, n’avait qu’une idée en tête, fabriquer des produits sains avec des matières locales, sans additifs : « L’alimentation doit permettre de bien se nourrir. L’idée est que le consommateur passe une seule fois à la caisse, sans dette sociale, économique ou écologique derrière. Et surtout, on met sur l’étiquette ce qu’il y a dans le produit. » La transparence est un de ses moteurs. C’est pour ça qu’il a lancé l’initiative du collectif En vérité en fin d’année 2021. Ce collectif devenu une association en début d’année réussit à fédérer désormais une trentaine de marques (d’aucy, Alpina Savoie, Jardin Bio…). « La transparence fait peur, car elle met l’industrie face à ses responsabilités. Mais elle est la solution à la transition écologique. Nous réclamons des règles de transparence harmonisées pour tout le monde. Des grandes marques de l’industrie nous ont récemment rejoints, car elles estiment que l’absence d’harmonisation des règles de transparence les pénalise. Elles doivent se justifier quand elles font quelque chose de bien », explique-t-il. Et quand on lui parle du pouvoir d’achat qui empêche parfois certains d’avancer, il estime qu’au contraire, la transparence tirera vers le haut l’ensemble du marché : « 25 % des Français ont les moyens de payer pour une alimentation de qualité. Ils permettront d’enclencher un vrai mouvement de fond et de transformer les modèles pour les optimiser. Les économies d’échelle permettront d’être plus productifs, plus efficaces et cela servira aux plus démunis. »