Umiami lève 26,5 millions d’euros pour du substitut de volaille végétal
La start-up française Umiami a réussi une nouvelle levée de fond et annonce lancer son premier « filet de volaille 100 % végétal ». Une usine devrait voir le jour en 2023.
La start-up française Umiami a réussi une nouvelle levée de fond et annonce lancer son premier « filet de volaille 100 % végétal ». Une usine devrait voir le jour en 2023.
26,5 millions d’euros, c’est le montant de la levée de fond de la startup Umiami en ce mois d’avril. C’est la plus grosse série A d’Europe pour le secteur de la viande végétale. Cette levée s’ajoute aux 2,3 millions d’euros récoltés l’an dernier. En deux ans, l’entreprise a levé 30 millions d’euros et va avoir recours à un emprunt adapté pour pouvoir financer son projet industriel.
Une technologie nouvelle « l’umisation »
La plupart des substituts végétaux sont obtenue par la technologie d’extrusion, que la stat-up qualifie de « limitante » contrairement à son process qui reposer sur « un procédé inédit de texturisation des protéines, l’umisation ». Les fibres obtenues sont d’une taille, direction et épaisseur maîtrisée. « Après deux ans de R&D, UMIAMI a validé la recette du 1er filet de volaille entier 100% à base de protéines végétales » explique l’entreprise.
Une usine en France en 2023
La start-up va ouvrir en mai un centre de R&D industriel d’envergure, en Île de France, pour accélérer l’industrialisation de procédé et élargir sa gamme. “D’ici 2025, nous allons recruter une quarantaine d’experts scientifiques pour développer nos innovations et nos équipements industriels, mais également diversifier nos sources d’ingrédients en ouvrant des programmes de recherche sur les sources de protéines alternatives émergentes comme les protéines d’algues ou de mycélium" détaille Sylvie Breton, Directrice R&D. En 2023, l’entreprise compte ouvrir une usine de 15 000 m2, recruter 200 personnes et produire 15 000 tonnes par an.
Une commercialisation en B2B
La startup veut travailler en B2B avec des marques spécialisées, des marques distributeurs et des acteurs de la restauration. Son « filet de volaille végétal » se distingue des autres offres du marché par sa conformité au « clean label » puisqu’il contient moins de 10 ingrédients (contre une trentaine en moyenne chez les concurrents). Il affiche un Nutriscore B et contient autant de protéines que l’original carné.