Protéine végétale
[Salon de l'Agriculture 2022] Cap Protéine : assurer la souveraineté en protéines végétales de la France
Alors que le marché mondial des oléagineux se voit chahuté par la guerre en Ukraine, Cap Protéine trouve toute son importance dans les enjeux de souveraineté protéique de la France.
Alors que le marché mondial des oléagineux se voit chahuté par la guerre en Ukraine, Cap Protéine trouve toute son importance dans les enjeux de souveraineté protéique de la France.
« La guerre entre la Russie et l’Ukraine a accéléré la course contre la montre pour assurer la souveraineté protéique de la France en végétal », a déclaré Laurent Rosso, directeur de Terres Inovia, lors de la conférence de presse le mardi 1er mars 2022, au Salon international de l’agriculture.
« Il en va de notre capacité à être souverain ; la France doit augmenter sa production de protéines végétales pour nourrir sa population et son cheptel le plus rapidement possible au vu des enjeux historiques géopolitiques », poursuit-il. L’Hexagone devrait limiter sa dépendance aux importations sous tension, notamment en soja d’Amérique du Sud ou en tournesol de la mer Noire.
Dans ce contexte actuel d’instabilité politique et économique international, le programme Cap Protéine, piloté par Terres Inovia et l’institut de l’Elevage, trouve toute son importance. Lancé en janvier 2021, pour une durée de deux ans, par les pouvoirs publics dans le cadre du Plan France Relance, il vise à accroitre la production nationale de protéines végétales à l’horizon 2030 notamment en augmentant de 40 % les surfaces de légumineuses et en maintenant les 2 millions d’hectares d’oléagineux.
Pour accroitre l’autonomie protéique de la France, Cap Protéine mise sur 4 principaux leviers :
- Diversifier les assolements
- Faire évoluer les pratiques culturales
- Rechercher de nouveaux modèles de productions
- Diversifier les productions fourragères
Après une première année de mise en application, Cap protéine présente des résultats très encourageants, aussi bien au niveau des producteurs d'oléoprotéagineux, que du côté des éleveurs ou encore dans les Dom notamment à l'ile de la Réunion. Ces résultats sont encore provisoires et de nouveaux essais sont prévus afin de confirmer ces premières tendances.