Les prix du blé tendre ont reculé par manque de compétitivité
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs se sont repliés sur le marché physique français entre le 17 et le 24 mars 2025, dans le sillage des marchés à terme européens et états-uniens (exception faite du maïs outre-Atlantique).
Blé tendre : régression des prix
Les prix du blé tendre français ont perdu du terrain entre le 17 et le 24 mars, diminuant de 3 €/t sur sa place de référence et dans le sillage des contrats à terme blé sur Euronext et le CBOT. Les exportations françaises ne parviennent pas à profiter d’un contexte moins concurrentiel où la Russie est moins agressive. La guerre commerciale et ses taxes douanières réciproques et la situation géopolitique en Ukraine restent des facteurs de volatilité pour les prochaines semaines. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 11 au 17 mars, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé tendre pour la récolte 2025 sont stables à 74 % (66 % en récolte 2024).
Blé dur : baisse des cours
Les prix du blé dur sur le marché physique français ont reculé entre le 17 et le 24 mars, perdant 5 €/t sur sa place de référence. L’activité reste calme pour cette fin de campagne. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 11 au 17 mars, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé dur pour la récolte 2025 sont stables à 81 % (72 % en récolte 2024). Les semis ont progressé de 96 % à 97 % (92 % en récolte 2024 et 97 % sur la moyenne quinquennale).
Orge de mouture : pertes tarifaires
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français se sont repliés entre le 17 et le 24 mars, à l’image du blé tendre, perdant 4,50 €/t sur sa place de référence. Le marché est désormais bien avancé avec des disponibilités qui s’épuisent. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 11 au 17 mars, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont stables à 70 % (68 % en récolte 2024).
Orges de brasserie : évolution contrastée
Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont évolué irrégulièrement entre le 17 et le 24 mars, se stabilisant en variété d’hiver et perdant 1,5 €/t en variété de printemps sur leur place de référence. L’activité est faible en raison du peu d’intérêt de la brasserie. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 11 au 17 mars, les semis de l’orge de printemps pour la récolte 2025 sont passés de 92 % à 97 % (47 % en récolte 2024 et 78 % sur la moyenne quinquennale).
Maïs : gains tarifaires
Les cotations du maïs sur le marché physique français ont quelque peu régressé entre le 17 et le 24 mars, perdant 1 €/t sur sa place de référence, dans le sillage d'Euronext. Les cours du maïs sur le CBOT ont quant à eux progressé. Les ventes à l’exportation états-unienne étaient pourtant toujours dynamiques, avec le Mexique en première position parmi les importateurs. Cependant, de plus, les attachés de l’USDA au Mexique prévoient une hausse de la production du pays en 2025-2026, et donc un recul des importations mexicaines. Par ailleurs, le maïs états-unien fait l’objet de répressions de la part de la Chine et de l’UE avec la mise en place de taxes douanières respectivement de 15 % et 25 %.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.