L’avis de Tendriade
Pour Sandra Brodin, responsable marketing de Tendriade : « Le veau manque cruellement de visibilité »
Les Marchés Hebdo : La consommation de viande de veau patine, comment travaillez-vous les produits afin de relancer la consommation de veau en grande distribution ?
Sandra Brodin : Nous proposons deux types de produits pour la grande distribution : les viandes piécées qui représentent 70 % de nos ventes en GMS, ainsi que les produits élaborés qui correspondent aux 30 % restants. Il faut savoir qu’à fin juillet 2021 les volumes de veaux vendus en grande distribution n’ont augmenté que de 0,4 % en volume et de 0,7 % en valeur sur un an. Les ventes de viande de veau sont infimes, comparées à la viande de bœuf. Nous nous concentrons sur plusieurs leviers afin de développer les ventes sur le long terme. Tout d’abord, le travail et le développement de la gamme hachée constituent notre axe principal. Le haché de bœuf a connu une croissance de ses ventes lors des confinements liés à la crise sanitaire, un phénomène dont a profité le haché de veau. C’est à nous de développer cette offre qui séduit le consommateur. De façon plus générale, nous avons beaucoup de progrès à faire sur les produits élaborés de veau, dont la paupiette est le porte-étendard, car cette catégorie s’essouffle. Nous travaillons aussi sur la revalorisation de l’offre de piécés en montant en gamme via notre démarche Le Veau responsable. Nos produits, qui en sont issus, présentent une qualité supérieure et un cahier des charges spécifique qui impose une alimentation enrichie et une distance abattoir élevage limitée.
LMH : Comment se présente l’offre de viande de veau en magasin et comment l’améliorer ?
S. B. : Les produits sont éclatés dans les rayons. Nous avons ainsi entrepris une démarche de merchandising car le veau manque cruellement de visibilité. Le but serait de créer une démarche catégorielle pour y regrouper l’offre de veau dans sa globalité, pas uniquement les produits Tendriade. Demain, nous voulons accompagner tous les magasins de France afin de déterminer où implanter cette offre, comment la rendre visible et quelles références la composera.
LMH : Les ambitions de développement de la consommation sont-elles les mêmes sur le volet de la restauration ?
S. B. : Oui, les développements de la gamme hachée et des produits élaborés en restauration font partie de nos objectifs, l’offre actuelle étant très pauvre. Mais ce ne sont pas des axes prioritaires. Nous privilégions le travail sur la montée en gamme via des cahiers des charges exigeants afin de répondre à la loi Egalim. Cet objectif est plus orienté vers la restauration collective.