Aller au contenu principal

Quels sont les rayons alimentaires les plus pénalisés par l’inflation ?

L’inflation et la flambée des prix de l’énergie commence a peser sur la consommation des ménages, qui arrêtent de monter en gamme. Le contexte pèse notamment sur les rayons boucherie et poissonnerie.

Les ménages maintiennent leurs dépenses, mais achètent moins en volume
Les ménages maintiennent leurs dépenses, mais achètent moins en volume
© Virginie Pinson

La consommation des ménages s’est contractée de 1,7 % sur les sept premiers mois de l’année, selon l’Insee, et l’alimentaire n’a pas échappé à la morosité puisqu’il affichait une baisse de 2,7 %. Pour la suite de l’année, c’est l’incertitude totale qui est de mise. Inflation, crise énergétique, arrivée toujours possible d’un nouveau variant de la Covid-19, les facteurs menaçant le commerce sont nombreux.

Déjà des évolutions sur les dépenses alimentaires

Dans sa note de conjoncture mensuelle, la FCD relaie les données Nielsen IQ, qui indiquent une hausse de 0,5 % des ventes de PGC-FLS en cumul annuel mobile au 14 août. Mais ce maintien cache une nette baisse des volumes (-2,2 %), compensée par l’effet prix (+2,7 %). Nielsen décompose cet effet prix : une grande partie (+1,8 %) est liée à l’inflation et une plus fable à la premiumisation (+0,9 %). Or, « la tendance sur les derniers mois (cumul à date au 14 août) indique une quasi-disparition de l’effet premiumisation? +0,2 % et une accentuation de l’effet inflation +3,1 % » interpelle la FCD. Les ménages ont donc cessé de monter en gamme, voire commencé à descendre.

Les promos progressent

Dans le dernier Scan d'Iri, le panéliste met en avant la progression des ventes en promotions. Sur les 28 premières semaines, le Chiffre d'affaires (CA) sous promo a progressé de 3,6 % contre +0,6 % pour le CA de fond de rayon. Les volumes vendus sous promos ont progressé de 0,6 % tandis que sur le fond de rayon le volume reculait de 2,6 %. La part du CA sous promos a peu évolué en hyper (+0,1 % à 17,7 %) mais s'est nettement renforcée en supermarchés (+0,6 % à 13,8 %). Même tendance en drive "la part du CA sous promo se développe (18,2% vs 17,9%) et les volumes soutenus reculent moins rapidement (-4,1%) que ceux du fond de rayon (-6,1%)", précise Iri.

Les produits frais pénalisés par l’inflation

Nielsen IQ communique une baisse de 3,7 % des ventes de produits laitiers frais en volume en cumul au 14 aout. Iri montre de son côté, sur 7 mois, un recul en valeur de 14 % des ventes en rayon poissonnerie, de 4,4 % pour la boucherie, de 3,1 % pour les fruits et légumes. Au rayon bio, la valeur a reculé de 5,9 % et les volumes de 7,3 %, avec, ce qui relativise en partie, une baisse de 6,4 % de l’offre.

Les ménages aisés ont encore des possibilités de consommer plus

Est-ce que cette tension est synonyme d’année noire pour le haut de gamme ? Pas forcément, toujours selon la synthèse de la FCD qui s’appuie sur une étude du conseil d’analyse économique. En juillet dernier, alors que les ménages modestes avaient fini de dépenser l’épargne accumulée pendant la crise sanitaire, que les classes moyennes ont retrouvé un niveau d’épargne proche de la normale, ce n’était pas le cas des ménages aisés. Le décile des ménages les plus aisés détient un stock d’épargne 10 % supérieur à celui d’avant la crise Covid.

 

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Anton van den Brink
Lysine : la mesure européenne anti-dumping pourrait couter de 4 à 5 €/t d’aliments porc et volaille

La lysine étant surtout cruciale pour les monogastriques, la mesure anti-dumping appliquée par l’UE pourrait couter de 4 à 5…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio