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Volaille : la Côte d’Ivoire structure sa filière  

La Côte d’Ivoire structure sa filière avicole et réduit ses importations.  

© OpenClipart-Vectors

La production de poulet de chair en Côte d’Ivoire a reculé de 10 % entre 2021 et 2022 selon l’USDA. Un peu plus de 42 000 tonnes (t) de poulet de chair ont été produites en Côte d’Ivoire en 2022. A l’instar de nombreux bassins de production, cette baisse est le résultat de la hausse des coûts de production et des foyers de grippe aviaire détectés au sud-est du pays.  

Moins de poules pondeuses en Côte d'Ivoire

Du côté des poules pondeuses, la production a également décliné entre 2021 et 2022 (-10 %). L'année dernière, 5 882 tonnes de viandes de poules ont été produites. La principale cause de cette tendance est l’intérêt plus fort pour les poulets de chair. La production est moins onéreuse et cette volaille est plus prisée par les Ivoiriens.  

Une consommation de volaille attendue à la hausse  

La consommation s'est maintenue à 2,65 kg/personne entre 2022 et 2021 malgré la hausse des prix. Fin 2021, le prix du poulet de chair a pris 28 %, celui de la poule pondeuse 25%. Au cours des deux prochaines années, la demande devrait augmenter. La volaille étant plus compétitive que les autres viandes en termes de prix. Par ailleurs, la demande devrait augmenter chez la classe moyenne ivoirienne.  

Même tendance en œuf  

La consommation d’œufs a bondi de 67 % en 12 ans. En 2020, un habitant consommait en moyenne 52 œufs par an. D'ici à 2025, un Ivoirien consommerait environ 86 œufs par an. La forte demande de la classe moyenne et la compétitivité prix expliqueraient ce dynamisme.  

La Côte d'Ivoire manque de maïs pour son alimentation animale  

En Côte d’Ivoire, l’alimentation animale est composée de mélange de maïs, d'huile de palme, de poisson etc. En revanche, le soja et le blé sont importés principalement de l’Argentine et du Brésil. La chaîne de valeur locale en soja n’est pas assez développée et le pays ne produit quasiment pas de blé. Le maïs compose plus de 50 % de l’alimentation animale. Cependant, la production locale (humaine et animale) est faible (600 000 t) avec un rendement de 1t/ha. Par conséquent les prix sont élevés, notamment dans la capitale. Le pays se tourne vers le maïs sud-américain, malgré des prix en hausse depuis 2 ans (+150%) 

Moins d’importation de volaille en Côte d'Ivoire

En dépit de ces difficultés à l’amont, les importations ivoiriennes de viande de poulet ont chuté de 21 % en 2022 pour s’élever à 985 t. Le pays achète en Europe (Pologne, France, Pays-Bas, Espagne et Allemagne), mais, l’offre locale couvre la quasi-totalité de la demande nationale.  

 

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