Viande bovine : pourquoi la baisse de production va ralentir en Europe
La Commission européenne livre ses perspectives à court terme, si la production de viande bovine chute cette année, elle est un peu plus optimiste sur 2024.
La Commission européenne livre ses perspectives à court terme, si la production de viande bovine chute cette année, elle est un peu plus optimiste sur 2024.
-3,1 % ; c’est la baisse attendue de la production européenne de viande bovine sur l’ensemble de l’année 2023 par les experts de la Commission européenne. Après une chute (-4,5 % ) au premier semestre, elle se devrait se rétablir légèrement au second avec la baisse des coûts alimentaires qui permettent une hausse des poids carcasse. Dans le même temps, une hausse des abattages est attendue dans les pays du sud touchés par la sécheresse cet été.
En 2024, la production de viande bovine va moins baisser
Le repli de la production de viande bovine pourrait n’être plus que de 1 % en 2024 sur l’ensemble de l’UE, prévoit la Commission, estimant que les coûts de production vont se détendre ce qui garantira de meilleures marges aux engraisseurs. Ce repli se rapproche de la tendance générale sur plusieurs années.
Moins de 10 kg de viande bovine par Européen
La consommation de viande bovine par habitant en Europe devrait passer sous la barre des 10 kg par an. C’est 3,5 % de moins qu’en 2022. En cause, le manque de disponibilités, mais surtout l’inflation qui fait évoluer les habitudes de consommation des ménages. En 2024, la Commission prévoit une nouvelle érosion de 1 %.
Un commerce extérieur de viande bovine en retrait en 2023
La viande bovine européenne n’est pas compétitive à l’export
Les exportations européennes de viande bovine sont peu compétitives sur le marché mondiale, le manque d’offre ayant fait grimper les prix. Pour autant, la Commission mentionne le retour des envois vers la Turquie en viande et en vif, ainsi que des envois d’animaux vers le Maroc, et la hausse des exportations vers le Royaume-Uni. Ces débouchés ne compensent pas les replis vers la Norvège, le Japon et les États-Unis.
Moins d’importations de viande bovine en 2023
La Commission évoque la baisse des importations de viande bovine cette année, liée au recul des envois britanniques qui ne sont pas compensés par les produits sudaméricains. Argentine et Brésil se concentrent, pour l’heure, vers d’autres marchés rémunérateurs. Dan ce contexte, les importations sont attendues en recul en 2023 avant, peut-être, de rebondir (+5 %) en 2024.
Lire aussi : Viande bovine : pourquoi il faut se méfier du Mexique