Lait
Vers une hausse du prix du lait pour les producteurs
En repli au premier trimestre, le prix du lait payé au producteur pourrait s’orienter à la hausse dans un contexte de reprise des cours des produits industriels, même si les indicateurs des PGC sont plus ternes.
En repli au premier trimestre, le prix du lait payé au producteur pourrait s’orienter à la hausse dans un contexte de reprise des cours des produits industriels, même si les indicateurs des PGC sont plus ternes.
En moyenne au premier trimestre, le prix du lait de vache standard (38 g de MG, 32 g de MP), calculé par FranceAgriMer, s’est affiché à 347,24/1 000 litres. C’est 0,8 % de moins que sur la même période de l’année précédente. Alors que, dans le même temps, les coûts de production n’ont cessé de progresser. L’indice général Ipampa a atteint en mars un nouveau record à 110,1 (base 100 en 2015), soit +6 % d’une année sur l’autre à cause de « la hausse des coûts des aliments achetés, qui se sont stabilisés en mars, et de l’énergie », rappelle l’Idele.
Marché porteur en beurre et poudre
Le marché du beurre et de la poudre s’est ressaisi des perturbations enregistrées lors du premier confinement, et le redressement des cours, et donc de l’indicateur industriel sur lesquels se basent les laiteries pour le prix du lait, devrait entraîner rapidement une hausse des prix aux producteurs. En effet, beurre et poudre sont bien demandés sur le marché mondial comme sur le marché intérieur, alors que les disponibilités sont plutôt réduites. La collecte française n’est pas dynamique, l’Europe non plus. La collecte communautaire ne devrait progresser que de 0,3 % cette année, selon les dernières estimations de l’USDA.
À noter, en revanche, que l’indicateur lié au prix des produits de grande consommation tend à stagner, les négociations commerciales avec la grande distribution n’ayant pas permis de décrocher des hausses pour les produits sous marque de distributeur, selon Réussir Lait. Pour les marques nationales, les hausses obtenues devraient se traduire par une revalorisation des prix sortie usine au printemps et, donc, se traduire à l’été dans les prix aux producteurs.