Aller au contenu principal

Bœuf
Vents porteurs pour le Comptoir des Viandes Bio

L’outil de transformation et de commercialisation des éleveurs d’Unebio va franchir la barre des 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sa directrice, Morgane Piard, nous explique comment le Comptoir des Viandes Bio développe de nouveaux produits pour s’adapter aux tendances de consommation.

LMH-VM : Quelles sont les spécificités du Comptoir des Viandes Bio ?

Morgane Piard : La structure est née en 2001 de la volonté de quatre éleveurs de mieux valoriser les produits de leurs exploitations en bio. Elle est depuis 2008 détenue à 100 % par Unebio et des structures régionales d’éleveurs bios. Notre chiffre d’affaires progresse de 15 % chaque année et atteindra les 10 millions d’euros en 2018. La spécificité du Comptoir des Viandes Bio, outil de transformation et de commercialisation, est de travailler sur cinq filières : bœuf, veau, agneau, porc et volaille. C’est un outil d’éleveurs : ils ont souvent plusieurs espèces sur leur exploitation et notre stratégie est de toutes les valoriser. Le bœuf et le veau représentent 60 % de notre activité. Pour poursuivre notre développement, notre atelier de Maulévrier, situé au cœur d’un bassin de production, a été agrandi de 600 à 1 500 m² en 2017. Nous avons investi dans une nouvelle machine de conditionnement avec des barquettes recyclables – nous étions les premiers à le faire sur la viande de bœuf -, et avons fortement développé la partie steak haché.

La boucherie traditionnelle a du retard mais son potentiel est énorme

LMH-VM : Quels marchés portent votre croissance ?

M. P. : Nous avons beaucoup développé le réseau spécialisé bio en libre-service cette année, notamment via une collaboration nouvelle avec Vitafrais. Nous continuons de miser sur la boucherie traditionnelle, qui a la capacité à donner les bons conseils et à rassurer le consommateur. Ce marché a du retard mais son potentiel est énorme : sur 18 000 boucheries moins de 150 sont en 100 % bio ! Afin d’équilibrer nos filières, nous progressons sur les marchés du baby food et des plats cuisinés. La restauration collective, qui représente près de 20 % de notre activité, est également primordiale pour l’équilibre matière. Nous avons enfin conclu cette année un partenariat avec Tendriade, important pour le développement de nos filières bœuf et veau.

LMH-VM : Comment envisagez-vous l’avenir ?

M. P. : Les signaux sont au vert pour le bio et la viande bio. Mais la consommation de la viande chute, on ne la mangera pas de la même façon demain. A nous de savoir nous démarquer par la qualité de notre viande bio, en proposant un prix correct et en rappelant nos valeurs. Nous sommes constamment en recherche de solutions en termes de produits élaborés, de conditionnement pour gagner plus de DLC, de présentation pour donner envie. Nous travaillons déjà sur des nuggets de veau, des escalopes milanaises, des boulettes de bœuf aromatisées, du hachis Parmentier..., réfléchissons sur une gamme de produis congelés. Pas question de nous reposer sur nos lauriers !

Propos recueillis par Thierry Goussin

Les plus lus

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

bateau porte-conteneur dans le port du Havre
Accord Mercosur : « c'est pire que ce que l'on pensait », s'alarme Mathilde Dupré de l’Institut Veblen

Le texte de l’accord signé par Ursula von der Leyen avec les pays du Mercosur est publié sur le site de la Commission…

grenouilles en élevage
Cuisses de grenouilles : structurer une filière française plutôt que piller les écosystèmes d’Asie

Trouver des cuisses de grenouilles en rayon pour les fêtes de fin d’année pourrait s’avérer compliqué. Face aux impacts sur la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio