Matière biosourcée
Vegeplast passe un cap technologique
Spécialisé dans la transformation de ressources naturelles en produits 100 % biosourcés, biodégradables et compostables, Vegeplast vient de déposer un brevet international sur une nouvelle barquette.
En 2010, Vegeplast se fait connaître par le lancement de la première capsule de café biodégradable compatible avec les machines Nespresso. Installée à Bazet (Hautes-Pyrénées), l’entreprise travaille depuis vingt ans à proposer des emballages bioplastiques efficaces et compétitifs. Aujourd’hui, elle semble avoir passé un cap. La société vient de déposer un brevet pour une barquette « squelette » en bioplastique, fabriquée par moulage par injection (IML) sur laquelle est déposé un film ou un papier selon les besoins des industriels.
« Il y a dix ans, nous avons déjà conçu des barquettes 100 % biosourcées, mais avec une problématique de taille, son prix. Nous étions trois à quatre fois plus chers que de la matière plastique. Sans les volumes, la barquette n’est pas compétitive sur le marché. Nous travaillons un matériau issu exclusivement de ressources végétales, comme le maïs ou le blé, c’est évidemment plus cher que le pétrole », explique Vincent Pluquet, fondateur et président-directeur général de Vegeplast.
Une barquette plus légère et moins chère
Désormais, l’entreprise utilise la technologie de l’IML pour réduire la présence de matière et du coup son coût. L’entreprise injecte uniquement « un squelette ». Le film ou le papier vient ensuite combler les parties ajourées. La barquette résiste à la chaleur, 130 °C au four ou au micro-ondes, ainsi qu’au froid (-40 °C) ; la barrière oxygène empêche l’oxydation des produits.
Nous espérons la lancer en 2019
Elle est aussi résistante que le plastique, fait valoir la société. « Nous sommes actuellement en phase de développement. Nous présentons cette solution au Salon de l’emballage et nous espérons la lancer concrètement au cours de l’année 2019 », explique Vincent Pluquet. La barquette peut contenir viande, fromage ou encore plats cuisinés. « Nous avons potentiellement un nouveau marché qui s’ouvre. Le contexte change. Il y a de fortes demandes pour des solutions autres que le plastique », ajoute le dirigeant.
L’entreprise travaillera de concert avec certains industriels de l’emballage. Elle apporte sa technologie, les fabricants, leur connaissance de la production. « Nous ne pouvons pas nous passer d’eux. Ils connaissent mieux que nous la production », indique-t-il.