Veau
Veau de boucherie : la filière aborde 2018 avec prudence
Cette année, les intégrateurs de veaux de boucherie pourraient maîtriser davantage leurs coûts de production, mais la tenue de la consommation reste imprévisible.
Cette année, les intégrateurs de veaux de boucherie pourraient maîtriser davantage leurs coûts de production, mais la tenue de la consommation reste imprévisible.
Les intégrateurs ont subi des coûts de production élevés en 2017. Certes, les prix de la poudre de lactosérum ont baissé au second semestre, mais « avec les contrats, les stocks et les plans d’alimentation, il y a une inertie, et ce repli ne s’est fait sentir qu’en novembre », explique Olivier van Ingelgem, secrétaire du Syndicat de la vitellerie française (SDVF). Les prix sont dorénavant assez bas depuis six mois, « ce qui nous laisse espérer la maîtrise des coûts alimentaires en 2018 », conclut Olivier van Ingelgem. Les prix d’achat des petits veaux sont quant à eux restés contenus l’an dernier, alors que la fin des importations – afin de pouvoir bénéficier de l’étiquetage viande française – laissait présager des tensions sur les approvisionnements. Mais au printemps, les étables ont été remplies de différents croisés et même de femelles, ce qui a limité la demande en mâles prim’holsteins, plus rares en cette saison. Une démarche jugée efficace par le SDVF qui anticipe une année 2018 comparable à 2017.
Consommation : prudence
Si les perspectives se montrent positives du côté des coûts de production pour l'année 2018, la consommation reste très compliquée à anticiper. « La dépendance au climat est très forte », déplore Olivier van Ingelgem. L’année 2017 a d’ailleurs été difficile, avec des mois de mai et juin très chauds qui ont alourdi le marché. Les opérations commerciales du Festival de veau ont démarré sur une tendance décevante, aux dires des professionnels, mais elles sont loin d’être terminées.