Aller au contenu principal

Unicor maintient ses positions malgré le contexte difficile

Unicor mise sur le réseau des Halles de l'Aveyron pour assurer la croissance des volumes en bœuf Fermes des hauts terroirs.
© DR

L’organisation de producteurs bovine et ovine du groupe Unicor tire un bilan positif de l’exercice 2015-2016. En 2017, la coopérative poursuit sa stratégie de segmentation et de développement de démarches qualité.

En 2015-2016, malgré la turbulence des marchés, les crises sanitaires et la baisse structurelle de consommation de viande, l’organisation de producteurs (OP) bovine et ovine du groupe Unicor a bien résisté. Le chiffre d’affaires des productions animales a atteint 111,9 millions d’euros avec un bénéfice net de 201 145 euros. 

En ovin, la coopérative affirme conserver sa place de leader avec 835 apporteurs et 524 443 bêtes collectées (juste devant Arterris), soit une hausse de 12 % par rapport à 2015 et de 25 % depuis 2012. Une activité dynamique dans toutes les catégories (agneaux sous la mère, de réforme…) en dépit d’un contexte défavorable sur le marché à l’export des agnelets. « Les difficultés à l’étranger se sont répercutées positivement sur l’engraissement avec une progression de 16 % des agneaux mis en place », note Julien Volpelier, directeur des productions animales. 

L’activité agneau sous la mère poursuit pour sa part sa croissance entamée il y a trois ans. En 2017, la coopérative mise sur une massification de ses volumes « pour améliorer notre compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux » et sur le renouvellement de sa population d’engraisseurs au travers d’un concept sécurisé. Sans oublier le développement des signes officiels de qualité (Siqo) comme le label Rouge Agneau des Pays d’oc ou l’IGP Agneau de l’Aveyron en s’appuyant sur le réseau des Halles de l’Aveyron (1 456 agneaux en 2016), mais également avec l’embauche d’un commercial partagé avec l’abatteur Arcadie Sud-Ouest.

Stratégie de segmentation

En production bovine, l’OP d’Unicor consolide sa place de leader dans le Sud-Ouest. Avec 1 800 apporteurs répartis pour l’essentiel en Aveyron, en Lozère et dans le Cantal, les volumes collectés connaissent une légère érosion de 0,8 % en 2016 avec 67 123 bovins. L’activité veaux de 8 jours accuse une baisse de 13 % liée à la crise laitière et à la décroissance du cheptel laitier, tandis que la fermeture des frontières pour cause de FCO a entraîné une légère baisse dans les broutards exportés.

En revanche, le segment des gros bovins de boucherie enregistre une hausse de 14 % grâce à la progression de l’ensemble des démarches qualité. Cette stratégie de segmentation s’illustre par la marque 100 % coopérative Fermes des hauts terroirs à destination exclusive du réseau Halles de l’Aveyron (379 bêtes en 2016), mais aussi par l’implication de la coopérative dans les autres Siqo comme le label Rouge Bœuf fermier Aubrac (428 bêtes en 2016) ou celui du Veau d’Aveyron et du Ségala (3 222 veaux labellisés en 2016).

Un autre débouché rémunérateur sera amené à se développer en 2017 : la démarche Bœuf de montagne lancée avec les Établissements Puigrenier (lire encadré), « une initiative qui s’inscrit toujours dans cette stratégie de recherche de valeur pour les productions qualitatives qui sont la marque de notre territoire ». Enfin, comme en ovins, une stratégie de massification des volumes devrait permettre une nouvelle dynamique de la filière bovine à l’export via la filiale Bevimac.

Leviers de développement

Cette année devrait voir le déploiement de la nouvelle démarche Bœuf de Montagne en partenariat avec les Établissements Puigrenier : la filière, qui a démarré il y a quinze jours sur la base de quinze bovins par semaine et qui prévoyait de tripler ses volumes à court terme, « est déjà en pénurie », indique Julien Volpelier. Unicor table par ailleurs sur le développement du réseau des Halles de l’Aveyron, notamment en région parisienne, – deux points de vente actuellement à Rodez et Herblay – pour assurer la croissance des volumes en Veau d’Aveyron et en bœuf Fermes des hauts terroirs. Des innovations produits, comme le lancement de surgelés fermiers avec Arcadie Sud-Ouest (steaks hachés, paupiettes, saucisses…), devraient amplifier ce mouvement.

Les plus lus

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

bateau porte-conteneur dans le port du Havre
Accord Mercosur : « c'est pire que ce que l'on pensait », s'alarme Mathilde Dupré de l’Institut Veblen

Le texte de l’accord signé par Ursula von der Leyen avec les pays du Mercosur est publié sur le site de la Commission…

abattoirs du porc
Porc : « Les abattoirs français résistent pour le moment mieux que ceux en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas »

Les abattoirs de porc et de viande en général ne parviennent pas toujours à faire face à la conjoncture économique. Plusieurs…

grenouilles en élevage
Cuisses de grenouilles : structurer une filière française plutôt que piller les écosystèmes d’Asie

Trouver des cuisses de grenouilles en rayon pour les fêtes de fin d’année pourrait s’avérer compliqué. Face aux impacts sur la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio