Viande bovine : ce nouveau record que va battre le Brésil en 2025
Premier exportateur mondial de viande bovine depuis 8 ans, le Brésil a atteint des niveaux d’export historiques en 2024 tant en viande qu’en animaux vivants. Pour 2025, les prévisions de l’USDA sont à un repli des envois d’animaux vifs mais à un nouveau record battu sur les envois de viande bovine.
Premier exportateur mondial de viande bovine depuis 8 ans, le Brésil a atteint des niveaux d’export historiques en 2024 tant en viande qu’en animaux vivants. Pour 2025, les prévisions de l’USDA sont à un repli des envois d’animaux vifs mais à un nouveau record battu sur les envois de viande bovine.

Les abattages de bovins devraient reculer de 1 % en 2025 au Brésil, à 47,2 millions de têtes, selon les estimations de l’USDA. En effet, les éleveurs devraient commencer à recapitaliser, et garder les vaches. Les abattages de bovins ont atteint des records historiques en 2024, en hausse de 13,3 % par rapport à 2023 et 36 % des animaux abattus étaient des vaches contre 26,7 % en 2021. Pour autant, la production de viande du Brésil devrait rester à peu près stable, avec une hausse attendue des poids carcasse. Le cheptel bovin est estimé à 186,9 millions de têtes (dont 37 millions de vaches laitières), en baisse de 3 % sur un an à cause de la hausse des abattages de l’an dernier.
Nouveau record pour les exportations de viande bovine au Brésil
Le Brésil pèse pour 28 % de la viande bovine échangée sur le marché mondial, en 2024 comme probablement en 2025. Le pays restera le premier exportateur de viande bovine cette année, position qu’il détient depuis 2017, quand il a devancé les États-Unis. Le tiers de la production de viande bovine devrait être exporté, soit 3,88 millions de tonnes équivalent carcasse (téc), 7 % de plus que le record établi en 2024 avec 3,63 millions de téc.
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La Chine, premier acheteur du bœuf brésilien
Près de la moitié des exportations de viande bovine du Brésil est destiné à la Chine. Mais la Chine a lancé une enquête fin décembre sur les importations de bœuf, pour établir si elles ont pénalisé la filière locale.
La Turquie, un pari réussi sur 2024
Pour pallier les incertitudes sur le marché chinois, le Brésil cherche à diversifier ses partenaires, déjà au nombre de 137, et a ainsi négocié récemment son accès sur le marché kenyan pour la viande bovine et les abats. L’ouverture du marché mexicain en 2023 a été fructueuse puisqu’en 2024 le pays s’est hissé au dixième rang des clients du Brésil avec 62 500 téc achetées. Les cibles privilégiées des exportateurs brésiliens sont l’Indonésie, la Corée du Sud, le Japon, la Turquie et le Vietnam. La Turquie a ainsi acheté 75 600 t de viande bovine brésilienne et l’Indonésie 15 500 téc, ces deux pays ayant multiplié par plus de quatre leurs volumes de 2023.
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De belles perspectives 2025
La demande intérieure est attendue plus serrée, à cause du contexte économique et de la hausse des prix de la viande bovine sur le marché locale. Dans le même temps, la constante recherche de nouveaux marchés et de nouveaux clients export du Brésil, ainsi que la dévaluation du real face au dollar devraient donc lui permettre de gagner des points à l’export, résument les analystes de l’USDA.
Baisse des envois de bovins vifs
Le Brésil devrait exporter 750 000 têtes bovins d’élevage et d’engraissement en 2025, après avoir atteint 1 million d’animaux en 2024, (+ 72 % par rapport à 2023). Cette baisse s’explique par un phénomène de rétention du bétail. Les disponibilités en veaux seront en effet plus serrées cette année après le pic d’abattages de vaches de l’an dernier. Les principaux acheteurs de bovins vivants du Brésil étaient l’Irak (plus de 328 100 têtes), la Turquie (plus de 315 900 têtes), l’Égypte (près de 163 300 animaux).
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Parmi les plus fortes croissances on note aussi l’Arabie saoudite avec près de 34 000 têtes expédiées. Dans le cas de la Turquie, un accord entre le Brésil et Ankara stipulait que la moitié du quota turc de 600 000 têtes serait fourni par le Brésil. Finalement, le Brésil a fourni au total 52,6 % des importations turques de bovins vivants.