Veau bio
Tendriade : « Nous valorisons l'ensemble de la carcasse »
Jean-Louis Arquier, directeur général de Tendriade, leader français du veau en grande distribution, revient sur deux ans de distribution de veau bio AB. Un succès.
LMH-VM : En mai dernier, Tendriade, spécialiste de la viande de veau a signé un contrat de partenariat avec Unébio et Le Comptoir des viandes bios (CVB), outil d’abattage et de découpe implanté dans le Maine-et-Loire. CVB livre des carcasses entières à Tendriade, en Ille-et-Vilaine. Quels produits commercialisez-vous et dans quels circuits ?
Jean-Louis Arquier : Nous présentons en GMS sous la marque Tendriade et en barquettes UVC une gamme courte de viande de veau : des escalopes, du sauté, de la viande hachée. Notre collaboration, qui remonte à 2016, laisse à Unébio les réseaux traditionnels des magasins bios et artisans bouchers. A nous de gérer l’équilibre matière auprès de notre clientèle étendue de grandes surfaces généralistes, et aussi de la restauration hors foyer, qui peut consommer en toute saison sous forme surgelée. Ça n’est pas simple mais nous valorisons en bio l’ensemble de la carcasse.
LMH-VM : Qu’est-ce-que cette offre bio apporte à la marque Tendriade ? Et comment les consommateurs perçoivent la couleur rosée de la viande de veau biologique ?
J.-L. A. : Nous voulons avoir l’offre la plus large possible. Le principal critère de choix du veau bio est qu’il est bio. En fait il est de couleur variable.
LMH-VM : Pourquoi avoir choisi Unébio ?
J.-L. A. : On se connaît de longue date. Ce sont les bons interlocuteurs. Ils maîtrisent bien la production et ont une emprise significative.
LMH-VM : A quoi le partenariat engage-t-il de part et d’autre ?
J.-L. A. : Chaque partie a précisé ses attentes. Unébio gère la partie amont avec des producteurs engagés du Grand-Ouest. Le contrat met en perspectives des volumes, qui sont contractuels, et jusqu’alors accomplis. Le prix est très régulier, déconnecté du prix du veau conventionnel.
LMH-VM : Unébio tire un premier bilan positif de ce partenariat avec Tendriade, estimant la livraison à 1 500 carcasses pour 2018 et prévoyant 30% de plus en 2019. La demande en veau bio se stabilise. Qu’en est-il de votre côté ?
J.-L. A. : Nous observons une phase de déploiement, forcément plus lente une fois que tous les magasins clients de Tendriade sont approvisionnés. Il y a également l’effet de la saisonnalité, qui n’échappe pas au bio. La consommation d’été est en retrait. Par contre en période hivernale, on retrouve des flux considérables.