Référentiel
Produit en Bretagne lance son label RSE
Produit en Bretagne veut amplifier la responsabilité sociétale de ses adhérents. L’association de promotion de l’économie bretonne vient de créer son référentiel Bretagne 26000.
Produit en Bretagne veut amplifier la responsabilité sociétale de ses adhérents. L’association de promotion de l’économie bretonne vient de créer son référentiel Bretagne 26000.
Présenté lors de l’assemblée générale de Produit en Bretagne vendredi 12 février, le référentiel Bretagne 26000 constitue « le premier label RSE territorial », s’est félicité le président de l’association, Loïc Hénaff. C’est une étape supplémentaire dans l’histoire de cette association, née en 1993, qui compte à ce jour 472 entreprises adhérentes, employant 110 000 personnes – 49 % des entreprises évoluent dans les services et l’industrie, 34 % dans l’industrie agroalimentaire, 9 % dans la distribution (800 magasins, GMS et RHD), 8 % dans la culture et la création.
Le premier label RSE territorial
Estimant que l’achat local n’est plus un levier majeur, Produit en Bretagne avait identifié, l’an passé, la responsabilité sociétale comme nouveau relais de croissance. Après un long travail réalisé en partenariat avec le réseau Lucie qui a fait de la RSE un outil stratégique et fédéré plusieurs centaines d'entreprises industrielles et de service, l’association bretonne a monté d’un cran les exigences réclamées à ses membres dans un plan appelé Horizon 26000. « Pour les adhérents, ce plan se décline en trois étapes », explique le directeur de Produit en Bretagne, Malo Bouëssel du Bourg.
Les directions générales doivent s’engager
Primo, recueillir un engagement ferme de la direction générale vers la RSE. Deuzio, rédiger à partir de cette année un rapport annuel évaluant les progrès RSE. Tertio, étape ultime, décrocher le référentiel Bretagne 26000 qui intègre la norme ISO 26000. Le chemin proposé par l’association de l’économie bretonne est long et escarpé. « Parmi les membres de l’association, seule une quinzaine est allée au bout de la démarche RSE », poursuit son directeur.
Dès à présent, tout adhérent de Produit en Bretagne doit faire la preuve de son engagement vers la RSE. « Le rapport d’engagement de toute entreprise sera digitalisé et diffusé auprès des autres membres pour qu’ils s’en inspirent », précise Malo Bouëssel du Bourg. Si un adhérent venait à ne pas rendre son rapport ou faire preuve de réticence sur son engagement vers la RSE, son adhésion pourrait être remise en cause parce qu’il « deviendrait un maillon faible du réseau », glisse Loïc Hénaff.
En route vers l’ISO 26 000
Parce qu’il couvre les différents chapitres de la RSE, le rapport annuel de progrès doit permettre aux entreprises engagées dans la démarche de faire environ la moitié du chemin qui mène à la norme ISO 26000, souligne Produit en Bretagne. Combien d’entreprises du réseau breton pourraient-elles décrocher le Graal, le référentiel Bretagne 26000 ? Pour Loïc Hénaff, une centaine d’entreprises, à cinq ans, semble être un bel objectif. « On saura rapidement si notre projet répond à un besoin », précise-t-il. Le développement d’un label breton de la responsabilité sociétale présente un autre avantage : se poser en rempart face à l’internationalisation des labels.
5,3 milliards d’euros de relocalisation potentielle en Bretagne
Produit en Bretagne a commandé une étude prospective (Reloc’h) auprès du cabinet Goodwill Management pour identifier quels secteurs économiques pourraient être relocalisés en Bretagne ou voir leurs activités se développer d’ici à 2030 dans un objectif de création de valeur. Après avoir listé plusieurs centaines de secteurs d’activité, l’étude a chiffré le potentiel de relocalisation à 5,3 milliards d’euros de chiffre d'affaires et la création de plus de 131 000 emplois (industrie, productions primaires, recherche…). Il ne s’agit aucunement d’une feuille de route. Plutôt de perspectives de développement qui nourriront les politiques publiques de demain et l’action vigoureuse de la Région Bretagne et des collectivités locales.