Viande bio : production en hausse, consommation en baisse en 2021
En 2021, les volumes d'abattage de viande bio ont progressé de 10%, révèle le dernier observatoire des viandes bio. Et ce dans un contexte de consommation moins favorable.
En 2021, les volumes d'abattage de viande bio ont progressé de 10%, révèle le dernier observatoire des viandes bio. Et ce dans un contexte de consommation moins favorable.
En 2021, la production d'animaux bio (bovins, ovins, porcs) a continué de progresser, passant de 60 180 Téc en 2020 à 65 637 Téc en 2021, soit une progression de +10% en un an, selon les résultats de l'Observatoire des viandes bio.
La plus importante augmentation provient de la filière porcine, avec des abattages de porcs bio qui ont bondi de 17,5% entre 2020 et 2021 pour atteindre 26 652 tonnes, malgré une augmentation faible du nombre de truies sur 2021 (+2,2%), en lien avec le décalage existant entre la conversion, la mise en place de truies biologiques et l'abattage de porcs.
Suivent ensuite les abattages d'ovins bio qui ont connu une hausse de 6,4% des abattages (2 199 Téc) par rapport à 2020, une progression moindre par rapport aux croissances habituelles. "Cette tendance s’explique, d’une part, par une croissance modérée ducheptel de brebis allaitantes biologiques et en conversion (+ 5,5 % en 2021 par rapport à 2020), et d’autre part, par une meilleure adéquation entre l’offre et la demande, qui se consolide au fil du temps mais aussi par la concurrence avec le conventionnel qui a contribué à la «fuite» de volumes d’agneaux bio pour combler les déficits existants", explique l'observatoire.
Enfin, les abattages bovins bio allaitant (vaches, génisses, boeufs, jeunes bovins et taureaux compris) se sont développés de manière plus modérée, avec une croissance de +3% entre 2020 et 2021 (20 260 Téc). La stagnation du cheptel de vaches allaitantes biologiques et en conversion (+0,6%), la baisse de la consommation fin 2021 ainsi qu'une concurrence plus importante des filières filières (avec la diminution significative de l'écart de prix payé producteur) pourraient expliquer cette situation.
Quant aux abattages de veaux, ils ont repris leur croissance avec 7 % d’augmentation des volumes d’abattage.
La RHD, le débouché le moins important pour les viandes bio
En termes de consommation, les chiffres 2021 mettent en lumière des changements d'habitudes, avec notamment un recul des achats en grande distribution (-9%). Les volumes se maintiennent en magasins spécialisés (+4%), ils augmentent en boucheries artisanales (+7%) et en vente directe (+10%).
Seule la RHD est en forte croissance (+21%) du fait d'une année 2020 particulière avec le ralentissement de l'activité. La restauration reste néanmoins le débouché le moins important pour les viandes bio, et ce malgré la loi Egalim qui impose au moins 20% de produits biologiques.
L'observatoire précise qu'en terme de méthodologie, depuis 2021, en raison du déséquilibre entre l'offre et la demande, il a été nécessaire de recenser les exports, stocks et déclassements de produits, qui s'élèvent à 6 425 Téc.