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Transformation des viandes
Presta Breizh, certifié pour la sécurité au travail

Presta Breizh vient d’obtenir la certification Iso 45001 santé et sécurité au travail. Première entreprise française dans la seconde transformation des viandes à obtenir cette certification, le prestataire compte bien poursuivre les améliorations avec l’ambition de moins de 2 % d’accident du travail dans trois ans.

Le taux accidents du travail sur maladies professionnelles est tombé sous la barre des 4 % à Presta Breizh en 2019. © Presta Breizh
Le taux accidents du travail sur maladies professionnelles est tombé sous la barre des 4 % à Presta Breizh en 2019.
© Presta Breizh

Dès 2010, les dirigeants de Presta Breizh posent la sécurité de leurs salariés comme objectif stratégique. Tous deux anciens désosseurs, ils ont repris l’entreprise en 2009 : « nous avions alors un taux d’accident du travail qui frôlait les 8 %. Aujourd’hui, nous en sommes à 3,84 % et nous espérons continuer à baisser encore, car notre objectif est d’atteindre 2 % », résume Philippe Allo, codirigeant. La certification Iso 45001 que l’entreprise vient d’obtenir reconnaît ces dix ans d’investissement en moyens et en organisation sur la sécurité des salariés.

La première étape, dès 2010, fut de mettre en place 7 minutes d’échauffement collectif tous les matins. « Nous les avons intégrés dès 2011 dans le temps de travail. Ils sont donc obligatoires. Ce temps est aussi utilisé par les managers de ligne pour passer les consignes », précise Philippe Allo. En 2013, la société crée un poste de responsable sécurité, occupé depuis 2016 par Stéphane Bouthémy dont le service intègre, en 2020, un auditeur interne.

1 % du chiffre d’affaires investi par an

En 2015, la décision est prise d’investir le montant octroyé par le CICE dans de nouveaux équipements de travail, des tabliers de protection avec manches (tuniques en mailles T + Manulatex). La même année, l’entreprise lance des parcours d’intégration : il s’agit de 2 h 30 dématérialisées, disponibles en sept langues puisque les salariés sont souvent étrangers, même si leur contrat de travail est de droit français. « Elles fournissent les consignes spécifiques au site où le salarié va travailler et à son poste de travail », détaillent les responsables. Le taux de réussite aux quiz doit dépasser 50 %.

En 2016, le taux AT/MP (accidents du travail sur maladies professionnelles) passe à 7,02 % puis à 5,64 % en 2017 et à 4,94 % en 2018. C’est en 2019 qu’il passe sous la barre des 4 % (3,95 % en 2019 et 3,84 % en 2020). « Ce taux est établi sur les trois années précédentes, il faut donc un peu de temps avant de le voir baisser », rappelle Stéphane Bouthémy.

Depuis 2017, l’achat de masques ventilés (type équipements de désamiantage) améliore les conditions de travail à l’accrochage.

En 2018, Presta Breizh entre plus méthodiquement sur les TMS. Elle investit dans un système de capteurs à positionner sur les articulations des salariés et le logiciel qui va avec : il s’agit de réaliser, en interne, des analyses objectives des postes de travail afin de former les salariés aux bons gestes et de réfléchir, avec le client, à d’éventuels aménagements. Presta Breizh a aussi investi dans un système « feedback now » pour que chaque salarié remonte les problèmes qu’il rencontre. L’affûtage des couteaux arrive en tête : la solution retenue est de créer des postes d’affûteurs, pour un affûtage centralisé.

C’est un investissement qui en vaut bien la peine

Le management (50 personnes) est désormais aussi formé à la prévention des risques physiques aux postes pour détecter les situations de danger avant que l’accident n’arrive. Car s’améliorer encore impose de modifier le comportement des gens.

Sur une masse salariale de 10 millions d’euros par an, passer de 7 % à 3,84 % de taux de cotisation AT/MP libère quasiment 300 000 euros par an. « C’est un investissement qui en vaut bien la peine, pour les salariés d’abord, pour l’image de notre entreprise ensuite et, enfin, pour nos clients qui peuvent intégrer nos propres efforts dans leurs relations avec la Carsat », résume Philippe Allo.

500 salariés

En cinquième position sur la trentaine des prestataires de services en seconde transformation pour l’industrie de la viande en France, Presta Breizh emploie actuellement 500 personnes, dont 420 CDI. Elle recrute en continu et assure, chez ses clients, des missions de désossage, parage et emballage. Elle intervient actuellement dans dix-sept sites répartis dans l’ouest et le sud-ouest de la France. « Ce sont des métiers difficiles, et nous avons de moins en moins de salariés qualifiés, ce qui impose d’assurer non seulement des protections individuelles performantes, mais aussi des formations », pointe Stéphane Bouthémy, responsable sécurité.

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