Pourquoi l’engraissement de bovins ralentit aux États-Unis ?
Les exportations américaines de viande bovine se replient après une année record. Les entrées dans les parcs d’engraissement ralentissent.
Les exportations américaines de viande bovine se replient après une année record. Les entrées dans les parcs d’engraissement ralentissent.
Le dernier rapport sur le bétail à l'engrais, publié par l’USDA, a estimé l'inventaire des parcs d'engraissement aux États-Unis au 1er septembre à 11,094 millions de têtes, soit 2 % de moins que les 11,342 millions de têtes du même mois de l'année précédente. En août, les mises en place reculaient de 5 % sur un an. Les ventes sont en repli et les abattoirs réduisent leur rythme d’activité. D’ailleurs les cours du bétail reculaient sur le marché de Chicago. En effet les entreprises de la viande ont des marges très limitées. Confrontées à une pénurie d’animaux et aux prix élevés, à cause de la sécheresse des années précédentes, les abattoirs sont dans un étau, car à l’export, les ventes sont mauvaises.
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Repli des envois américains de viande bovine
Les exportations de viande bovine en août ont atteint 109 000 tonnes, en baisse de 19 % par rapport à l'année précédente, lorsque le volume d'exportation était le deuxième plus élevé de l'histoire, mais en augmentation de 6 % par rapport à juillet, détaille l’Usmef (fédération des exportateurs de viande américains). Sur les huit premiers mois de l’année, les exportations de bœuf ont accusé un retard par rapport au rythme record de l'année précédente, avec une baisse de 12 % en volume (881 343 tonnes) et de 19 % en valeur (6,69 milliards de dollars). « Les exportations de bœuf rencontrent certainement des vents contraires importants, en particulier sur nos grands marchés asiatiques où la restauration a mis du temps à se rétablir et la confiance des consommateurs est faible en raison de l'impact de la hausse des prix et du dollar américain fort », explique Dan Halstrom, le directeur de l’Usmef. Il note cependant quelques signaux positifs, notamment les rebonds d’août vers le Japon et la Corée du Sud après les difficultés de juillet, et les bons résultats vers le Mexique et l’Amérique centrale et latine.