Œufs et ovoproduits : SNO Bessin doit « s’adapter en permanence »
Multiplication des codes, difficulté d’approvisionnement, la flexibilité est la clé pour la Société normande d’ovoproduits Bessin.
Au cœur du bocage normand, SNO Bessin emploie une trentaine de personnes. L’entreprise est bien connue dans la filière pour son activité de négoce. « Nous travaillons avec une bonne partie des opérateurs français, surtout en Bretagne et Normandie, mais aussi dans le reste de la France. Quand ils ont trop d’œufs, ou en manquent, ils nous appellent », explique Yannick Bessin, président de la société et troisième génération aux manettes.
Autre pan de l’activité, la casserie, installée depuis le début 2000 dans l’ancienne usine Lanquetot, proche d’Orbec (Calvados), rénovée. « Aujourd’hui, on travaille principalement sur de l’alternatif, il faut s’adapter en permanence. On est ainsi passé de quelques cuves de préstockage à une dizaine, pour gérer les quatre codes, mais aussi les appellations : œufs frais, œufs de France…, résume le jeune dirigeant qui vient de passer une période compliquée avec la grippe aviaire. On a dû garder des œufs normalement destinés au conditionnement pour faire tourner la casserie et continuer de livrer les ovoproduits. »
Pour pallier le manque d’œufs, certains utilisateurs d’ovoproduits ont ouvert leurs cahiers des charges pour accepter aussi des œufs origine UE, « mais maintenant, on se prend un retour de bâton, il y a une forte pression sur les prix dans l’Hexagone pour s’aligner avec les niveaux plus bas de nos voisins », déplore Yannick Bessin.