Inflation alimentaire : de combien les achats des ménages ont baissé ?
Pénalisés par l’inflation, les achats des ménages continuent de reculer. La volaille et les produits de la mer sont très touchés. Le bio et la restauration hors foyer sont aussi négativement touchés par les arbitrages des Français.
Pénalisés par l’inflation, les achats des ménages continuent de reculer. La volaille et les produits de la mer sont très touchés. Le bio et la restauration hors foyer sont aussi négativement touchés par les arbitrages des Français.
La consommation alimentaire des ménages a reculé de 8,8 % au cours des quatre premiers mois de l’année, selon les données de l’Insee (hors tabac). La FCD rapporte, sur le premier trimestre, des baisses des volumes pour la consommation à domicile au premier trimestre de 6,8 % pour la volaille, 11,9 % pour les produits de la mer, 6,6 % pour les fruits, viande et charcuterie s’effritent respectivement de -1,6% et -2,8 %. Les produits laitiers résistent mieux. Tout comme le rayon traiteur avec seulement -1,4 % en volume au premier trimestre et même une stabilisation en mars. Pour les produits bio, les volumes dégringolent de 13,2 % et la valeur recule de 1,5 % sur les quatre premiers mois de l’année, toujours selon la FCD qui s’appuie sur Circana. L’offre en GMS s’est fortement contractée, à -12,8 %. Même les MDD bio reculent (-9,9 % en volume). Grands gagnants, les premiers prix, qui ont vu leurs ventes progresser de 15 % en volume et 45 % en valeur sur les 4 premiers mois de l’année, cette fois d’après des données Nielsen IQ.
Dans ce contexte inflationniste, le chiffre d’affaires du commerce alimentaire progresse tout de même de 8,1 % au premier trimestre, malgré la baisse de 4,9 % des volumes.
La restauration s’essouffle
Après une belle reprise post-Covid, la restauration hors foyer (RHF) s’essouffle. Les ventes en volume se sont repliées de -1,4% entre les deux derniers trimestres 2022 et ont de nouveau baissé entre T4 2022 et T1 2023 (-0,5%). Ce sur fond de hausse des prix (+5,6 % au premier trimestre, et même pour la restauration rapide +10 % au cours des quatre premiers mois de l’année).
Une inflation alimentaire à 14 % en mai
Si l’indice des prix à la consommation calculé par l’INSEE ne progresse que de 5 % en mai, ceux de l’alimentation grimpent encore de 14,1 % (contre +15 % en avril). Les prix de produits frais seraient 10,4 % supérieurs à ceux de mai 2022 et ceux des autres produits alimentaires en hausse de 14,8 %.